Page 1023 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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front touchât la poussière, 1 Samuel 24:9; 25:23; 2 Samuel 9:6; 19:18; les femmes du roi elles-mêmes étaient
obligées à de pareilles démonstrations, 1 Rois 1:16: celui qui se trouvait sur le passage du roi, devait
descendre de sa monture, 1 Samuel 25:23. On embrassait les rois, et dans les rues ou dans les audiences,
on leur criait des vivats et des vœux de prospérité, 1 Samuel 10:24, Psaumes 2:12; Daniel 2:4; 3:9. Jos. Bell.
Jud. 2, 1; 1. On se faisait une haute idée de leur intelligence et de leurs facultés, et l'on cherchait à capter
leur bienveillance quand on se l'était aliénée, 2 Samuel 19:18,20. À leur entrée dans les villes ils étaient
reçus avec grande pompe, 2 Rois 9:13; 1 Samuel 18:6. Les offenses à la majesté royale étaient punies de
mort, 1 Rois 21:10; si le coupable appartenait à la famille même du roi, on se contentait de l'éloigner de la
cour, 2 Samuel 14:24,28. Les rois hébreux étaient d'ailleurs beaucoup plus populaires que tous les autres
monarques de l'Orient; ils se montraient fréquemment au milieu de leurs sujets, et se laissaient facilement
aborder par eux, 2 Samuel 19:8; 1 Rois 3:16; 20:39; 2 Rois 6:26; 8:3; Jérémie 38:7. À leur mort ils étaient
déposés dans les sépulcres royaux, les rois de Juda étaient enterrés à Jérusalem, 1 Rois 2:10; 11:43; 14:31;
quelques rois vicieux furent cependant privés de cet honneur, 2 Chroniques 28:27, ce qui ne va pas
jusqu'à établir que les Israélites eussent, comme les Égyptiens, la coutume de juger les rois après leur
mort; ce pouvait fort bien n'être que l'explosion momentanée et spontanée de l'irritation publique. Entre
eux, les rois s'honoraient par de riches présents, 1 Rois 10:2, et par des ambassades n'ayant d'ordinaire
qu'une mission spéciale de félicitations ou de condoléances, 2 Samuel 10:2; 2 Rois 20:12.
Les principales charges de la cour étaient:
1.
celle de grand-maître, 1 Rois 4:6; 18:3; 2 Rois 18:18; 19:2; Ésaïe 22:15; les portiers du palais, 2 Rois
7:11, lui étaient subordonnés, et il avait l'inspection générale de tout ce qui concernait la maison royale;
2.
le percepteur des impôts, commis sur les tributs, 2 Samuel 20:24; 1 Rois 4:6; 12:18; cf. 11:28.
3.
Le maître de la garde-robe, inspecteur du vestiaire, 2 Rois 10:22.
4.
Le ministre ou commis des finances, intendant des villes, châteaux, vignobles, jardins de la
couronne, 1 Chroniques 27:5; il y avait douze directeurs des domaines dans les douze cercles du pays, 1
Rois 4:7, et il est à croire que Chuzas et l'officier de Candace, Luc 8:3; Actes 8:27, remplissaient des
fonctions de ce genre, à la fois inspecteurs, percepteurs, et payeurs. Les serviteurs du roi étaient en
général des eunuques, 2 Rois 8:6; Jérémie 52:25, de même que l'échanson, 1 Rois 10:5; Esther 1:10. Ceux
qui se tenaient près de la personne du roi, et dont parle Jérémie, étaient peut-être une classe spéciale de
serviteurs; peut-être aussi ces mots désignent-ils simplement les plus hauts fonctionnaires de la cour,
ceux qui avaient l'honneur d'approcher le roi de plus près.
— Il faut nommer encore les gardes du corps, chargés de pourvoira la sûreté du château et du palais, 2
Rois 11:5, de remplir l'office de bourreaux à l'occasion, et de faire exécuter les édits dans les provinces. Ce
n'est que par exception que les princes du sang avaient quelquefois une garde, 2 Samuel 15:1. Les
Kéréthiens et les Péléthiens mentionnés 2 Samuel 1 5:18; 20:7; 1 Rois 1:38,44, et réunis sous les ordres de
Bénaja, 2 Samuel 8:18, comme gardes du corps de David, étaient peut-être des soldats appartenant à des
tribus parentes des Crétois et des Philistins; mais leur nom a aussi une signification particulière, et l'on
peut traduire les exécuteurs et les courriers (karath signifiant tuer, et palath s'enfuir, se hâter, courir). On
voit par 1 Rois 2:25,34, que les soldats du roi étaient souvent chargés des hautes-oeuvres, de même qu'en
Égypte et en Babylonie, Genèse 37:36; 40:3; 41:10; Daniel 2:14, et par 2 Chroniques 30:6, qu'ils faisaient
l'office de messagers estafettes. Cette traduction est préférable à celle qui ferait de ces noms des noms
propres; on comprendrait difficilement en effet, que David se fût fait une garde de soldats étrangers et
païens; c'eût été une mesure anti-théocratique et impopulaire au dernier point, et de nos jours, les
quelques monarques qui se font garder encore, ou restaurer par des soldats étrangers, ont pu comprendre
que c'est un danger plutôt qu'un secours.
— Voir: Gouvernement, Israël, Juda, etc.
Livres des Rois.
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