pompe devant Salomon. Il régna douze ans encore, sans gloire, ennemi de Jéroboam et sujet de Sisak,
puis il mourut à l'âge de cinquante-huit ans, après en avoir régné dix-sept, et fut enseveli avec ses pères
en la cité de David. Les prophètes Hiddo et Sémahja ont écrit des mémoires de ce règne si grand par les
résultats que produisit la nullité de celui qui lui donna son nom. Abija lui-même méprisa son père,
l'appelant «un enfant, et de peu de courage, qui ne sut pas tenir ferme», 2 Chroniques 13:7; si ces paroles
ne sont pas respectueuses, elles caractérisent du moins parfaitement l'esprit et le système de Roboam.
— On peut conclure de 1 Rois 14:30; 2 Chroniques 12:15, que, s'il n'y eut pas guerre proprement dite entre
les deux royaumes, il n'y eut pas de paix non plus, et que des hostilités de détail continuèrent de donner
issue à la vieille rivalité d'Éphraïm et de Juda.
— Voir: ce qui a été dit à l'article de ces deux tribus.
— Quant aux femmes et aux enfants de Roboam,
— Voir: 2 Chroniques 11:18.
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ROCHET,
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— Voir: Prêtres.
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ROGLIM,
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ville de Galaad, peut-être sur le territoire de la tribu de Gad, 2 Samuel 17:27; 19:31.
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ROGUEL,
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fontaine située près de Jérusalem, dans la vallée de Josaphat, sur la frontière de Juda et de Benjamin, 2
Samuel 17:17; 1 Rois 1:9; Josué 15:7; 18:16. Elle communiquait autrefois sous terre avec Siloé, mais elle n'a
plus aujourd'hui qu'une eau de médiocre qualité.
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ROI, Royauté, Royaume.
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Dieu fut toujours le roi réel des Juifs sous les diverses formes de leur gouvernement, sous Moïse qui, avec
l'empire le plus absolu, rappelait cependant un régime républicain, le régime des doges, sous le
commandement militaire de Josué, sous la dictature des juges, et même après l'établissement de la
royauté. L'état normal d'Israël était la liberté dans la théocratie; Israël devait être un état libre et
indépendant, gouverné de Dieu par l'intermédiaire des prêtres et des prophètes. Cet idéal ne fut jamais
réalisé, et, si quelques époques de la vie de ce peuple rappelèrent de loin cet idéal, ce fut dans la période
des juges, et sous sa forme la plus repoussante, celle de l'anarchie. Le législateur avait prévu cependant
qu'un jour ou l'autre, le peuple dégoûté de l'anarchie, de la liberté, ou de la théocratie, se laisserait
entraîner à demander un roi, et il avait tracé, Deutéronome 17:44-20, les règles dont le peuple et le roi
devraient se souvenir lorsque le moment serait venu où ce désir que Moïse blâme, sans l'interdire,
recevrait son accomplissement. On a voulu voir, dans ces préceptes relatifs à la royauté, une interpolation
postérieure, soit parce que ni le peuple, ni Samuel, ne font d'allusion à ce passage lors de l'établissement
de la royauté, 1 Samuel 8, soit à cause de certains détails qui paraissent être, une allusion au règne de
Salomon (Winer, De Wette); Staüdlin et Hævernick ont maintenu l'intégrité du texte du Deutéronome, et
ne laissent aucun doute sur ce sujet.
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