campement des Israélites au désert, Nombres 33:21, peut-être le même endroit que le Rasa que l'on trouve
sur quelques cartes, à 32 milles romains d'Élana, mais différent du Ressa que Flavius Josèphe place près
de Mesada.
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RITSPA,
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2 Samuel 3:7; 21:8, concubine de Saül, qui passa, après sa mort, entre les bras d'Abner. Is-Boseth, fils de
Saül, ayant reproché cet acte à Abner comme une trahison, le général s'en vengea en passant au parti de
David. Après la mort d'Abner, Ritspa n'ayant plus l'appui de son nom se vit poursuivie comme une
veuve de Saül; ses enfants, Armoni et Méphiboseth, furent mis à mort par les Gabaonites à qui David les
abandonna. Elle n'avait pas compris ses devoirs de femme, elle comprit ses devoirs de mère, et veilla
depuis les premiers jours de la moisson jusqu'au commencement des pluies, de mars en automne, sur les
cadavres crucifiés de ses fils et des autres enfants de Saül, éloignant le jour les oiseaux des cieux, et la nuit
les bêtes des champs, du corps de ces infortunés. Elle avait eu le douloureux courage de faire dresser, sur
un rocher voisin, une tente de deuil de laquelle elle pouvait contempler et protéger encore ses enfants;
David, ému de cette preuve d'amour maternel, la récompensa de la seule récompense qu'il pût offrir à la
mère sans enfants; il fit détacher les corps de la croix, et les fit ensevelir dans les sépulcres de leurs
ancêtres.
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ROBE,
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— Voir: Vêtements.
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ROBOAM,
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fils de Salomon par l'Hammonite Nahama, et son successeur au trône de Jérusalem, 1 Rois 11:43; 14:21,31.
Il fut le premier roi de Juda. La prospérité du règne de son père ne permettait pas de prévoir la division
du royaume qui devait éclater sous son règne, et l'affaiblissement qui en serait la suite. Il avait quarante et
un ans lors de son avènement. Il se hâta de réunir les tribus, mais au lieu de les convoquera Jérusalem, il
choisit Sichem comme lieu de rendez-vous, peut-être à l'instigation de ses ennemis non encore déclarés.
Ce fut une faute de sa politique, et il l'expia. Le peuple parla librement, il demanda la diminution des
impôts; les mécontentements comprimés sous le règne précédent éclatèrent, les jalousies se firent jour;
Roboam, fort comme le sont les faibles, demanda un délai avant de répondre, et prêtant l'oreille à des
conseils de jeunes gens, il voulut faire de l'énergie, repoussa brutalement les légitimes demandes de ses
sujets, et mit le feu à la révolution. Éphraïm et les tribus qui marchaient avec lui, ne voulaient pas d'un roi
de Juda; l'occasion était bonne, le prétexte honnête, la division éclata, et dix tribus se séparèrent de
Roboam, de Juda, de Jérusalem, et du temple. Elles choisirent pour roi Jéroboam. Le fils de Salomon
voulut courir aux armes, mais le prophète Sémahja, déclarant la séparation consommée, le fait accompli,
fit renvoyer les troupes, 1 Rois 12:21; 2 Chroniques 11:1. Roboam songea dès lors à fortifier le peu qui lui
restait de l'héritage paternel, il bâtit des forteresses et les approvisionna: il donna asile aux prêtres et aux
lévites fidèles des dix tribus qui, chassés par les veaux d'or, se réfugiaient en Judée, en protestant contre
la révolution et contre ses conséquences. Les Israélites fidèles des dix tribus, Église libre aussi quoique
tenue en suspicion, continuaient de venir sacrifier à Jérusalem, et le pouvoir de Roboam se fortifiait de ces
adhésions morales. Il continua de rattacher par des alliances tout ce qui restait de la maison de David,
choisit Abija pour son successeur, et donna à ses autres fils des postes importants dans ses villes fortes.
Mais après trois années de sagesse, il se fatigua du culte de l'Éternel et de ses bénédictions; le péché et
l'idolâtrie reprirent le dessus, et en la cinquième année de ce règne, Sisak roi d'Égypte, l'ancien protecteur
de Jéroboam, monta contre Jérusalem, ravagea le pays, et ne cessa de triompher que lorsque le peuple,
averti par Sémahja, cessa de pécher. Roboam ne racheta la paix qu'au prix des trésors du temple et du
palais, et il dut remplacer par des boucliers d'airain les magnifiques boucliers d'or que l'on portait en
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