à des causes naturelles, étaient à la fois plus graves et plus longues, des sacrifices de purification
devenaient nécessaires. Deux tourtereaux sont mentionnés Lévitique 15. Une mère, trente-trois jours
après la naissance d'un fils, soixante-six après celle d'une fille, devait présenter au sacrificateur un agneau
d'un an en holocauste, et un pigeonneau ou une tourterelle, Lévitique 12:6,8; si elle était trop pauvre,
deux pigeonneaux, l'un pour l'holocauste, l'autre en offrande pour le péché, pouvaient suffire. Quant aux
offrandes du lépreux nettoyé,
— Voir: Lévitique 14.
Sa purification devait se faire en deux fois: la première il apportait deux passereaux, dont l'un était égorgé
au-dessus d'un vaisseau de terre plein d'eau vive, dont l'autre, trempé dans le sang du passereau mis à
mort, avec un bouquet de cèdre, d'hysope, et de laine écarlate, servait à faire aspersion par sept fois sur le
lépreux, puis était rendu à la liberté, comme s'il devait emporter la souillure; le lépreux se lavait alors,
rasait tout son poil, était déclaré net, rentrait dans la ville, mais ne pouvait pas encore habiter sa maison.
La seconde fois, au septième jour, il se lavait et se rasait de nouveau; puis au huitième, après avoir offert
deux agneaux et une brebis d'un an sans tare, avec de l'huile et trois dixièmes de fine farine, il se
présentait devant le sacrificateur, qui le touchait avec du sang en trois endroits et répandait de l'huile sur
sa tête, faisant propitiation pour lui devant l'Éternel. Un holocauste était offert, et le lépreux purifié
recouvrait toute la pureté légale.
Celui qui était dans un état d'impureté légale était exclu du culte, des repas eucharistiques, et de la libre
communication avec les autres Hébreux. Son état ne constituait pas un délit, pourvu qu'il fît ce qui
dépendait de lui pour le faire cesser, mais s'il restait volontairement impur, s'il cachait son état, ou s'il en
bravait les conséquences, il devenait d'autant plus criminel que la loi, plus facile à violer, exigeait
davantage le concours de la conscience pour conserver son action. L'Hébreu, et l'Hébreu fidèle, étant seul
pur devant la loi, tout autre étant nécessairement impur, les Israélites étaient isolés au milieu des autres
peuples, et considéraient leur pureté comme une décoration extérieure, comme un privilège, comme un
titre de gloire, auquel ils s'attachaient d'autant plus qu'il était comme le signe de la faveur divine.
— C'en était le signe en effet; le pharisaïsme a voulu en faire la réalité, et la lettre a tué l'esprit.
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PURIM ou Pur,
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mot persan plutôt qu'hébreu, et qui signifie le sort ou les sorts. Haman voulant faire périr la nation juive,
mais n'ayant pas la résolution qui parfois mène à bien les projets les plus criminels, s'en remit au sort
pour fixer l'époque de cette horrible exécution, Esther 3:7. Il ignorait que l'homme met la main au giron,
mais que ce qui en sort est de par l'Éternel, Proverbes 16:33. Le sort jeté au premier mois décida, puisque
Dieu l'avait ainsi décidé, que l'entreprise tentée contre les Juifs ne serait pas exécutée avant le douzième
mois, celui d'adar. Ce long délai permit aux Juifs de détourner le coup qui les menaçait, et à Ester
d'effacer dans l'esprit d'Assuérus les mauvaises impressions qu'on lui avait données contre Israël. Haman
tomba victime de sa cruelle et trop confiante vanité. Les Juifs, heureux et reconnaissants de cette
délivrance toute miraculeuse, instituèrent la fête des sorts ou de Purim pour en conserver le souvenir. On
la célèbre le 14 adar, Esther 9:21, et par deux fois si l'année complémentaire compte les deux mois d'adar
et de beadar, mais alors la seconde fêle n'est qu'un souvenir de la première, et porte le nom de petit Purim
par opposition au grand Purim qui est la fête véritable. La veille on observe un jeune rigoureux, si c'est un
jour où l'on puisse jeûner; si c'est un sabbat ou une veille de sabbat, on anticipe le jeune; on observe
pendant vingt-quatre heures l'abstinence la plus complète, et les enfants y sont astreints déjà depuis l'âge
de treize ans: on fait des aumônes abondantes pour que les pauvres puissent participer à la joie générale,
et le jour de la fête on leur fait part des biens dont Dieu a couvert les tables de ceux qui vivent dans
l'aisance. Le soir du 13, la veille encore, on se réunit dans les synagogues, et à la lueur des lampes, au
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