riches magasins destinés à recevoir des huiles qu'on leur payait comme impôts, 2 Chroniques 32:28. Les
meilleures olives croissaient dans les environs de Tékoah; on les mangeait quelquefois crues ou
assaisonnées avec du sel, ou confites de toute autre manière.
L'olivier sauvage dont il est parlé Romains 11:17,24 (oleaster), fournit des fruits moins savoureux et une
huile passablement mauvaise; on n'en emploie guère que le bois. Ses rameaux sont garnis d'épines à leurs
extrémités; ils portent des feuilles plus courtes et plus larges, blanchâtres à leur partie inférieure. On
greffait quelquefois l'olivier sauvage sur l'olivier franc, lorsque les branches de ce dernier commençaient à
se dessécher, et cet usage existe encore en Orient. (Je n'ai pu vérifier si ce mode de greffe, contraire à ce
que l'on pratique ordinairement, est réellement justifié en botanique; plusieurs commentateurs, Winer,
Reiche, le contestent faiblement; d'autres Olshausen, Schulz, affirment que les choses se passent ainsi,
mais ils sont plus forts en théologie qu'en histoire naturelle, et leur témoignage n'est pas en cette matière
d'un fort grand poids. Dans tous les cas, l'idée est la même). L'idée que saint Paul veut amener ou
expliquer par la similitude tirée de cet arbre, est que les gentils ont pris dans l'organisme de la synagogue
ou de l'Église, la place que les Juifs n'étaient plus propres à occuper; ils ont été entés à l'endroit même de
la blessure, là où finit le tronc et ou commencent les branches; les païens, pas plus que les Juifs, n'ont en
eux-mêmes la source de la vie, mais ils sont mis à même par la greffe, de participer aux propriétés du
tronc. Les enfants de Japhet sont venus se loger dans les tabernacles de Sem; pour eux c'est un don tout
gratuit, qui leur sera retiré bien plus facilement qu'il ne l'a été aux Juifs, s'ils s'en rendent indignes.
Les rameaux d'olivier servaient à faire des tabernacles dans les jours de fêtes solennelles, Néhémie 8:15, et
le bois de l'olivier franc, qui est ferme, dur, et susceptible d'un fort beau poli, était employé dans la
construction des palais ou des temples, 1 Rois 6:23. Le feuillage et les branches de l'olivier (franc) étaient
un symbole de la joie, 2 Maccabées 14:4.
Montagne des Oliviers, Zacharie 14:4. Elle était située au nord-est de l'ancienne Jérusalem, à un quart de
lieue environ de ses murailles extérieures, et en était séparée par la vallée du Cédron: d'après Actes 1:12,
elle était éloignée de Jérusalem le chemin d'un sabbat. Les nombreuses plantations d'oliviers qui avaient
donné le nom à cette montagne n'existent plus: le côté oriental est complètement nu; sur le côté
occidental, les arbres sont rares; on y trouve cependant encore de la vigne, des figuiers, des amandiers et
des dattiers; c'est sur ce penchant que se trouvait le jardin de Gethsémané. Le mont des Oliviers se dirige
du nord au sud, et il est surmonté de trois sommets, dont le septentrional (d'après Maundrell, d'autres
disent celui du milieu) est le plus élevé: la cime méridionale est célèbre par l'apostasie de Salomon, qui y
éleva des autels aux idoles de ses femmes, 1 Rois 11:7; 2 Rois 23:13; elle fut appelée pour cette raison
mashchith, c'est-à-dire montagne de la perdition ou du scandale. C'est sur le penchant oriental que la
tradition place l'ascension de notre Sauveur, non loin de Béthanie, et si ce n'est pas dit expressément
Actes 1:12; Luc, 24:51, cependant toutes les probabilités appuient cette tradition.
Le mont des Oliviers serait à peine une colline en Suisse, par exemple; mais il s'élève de beaucoup au-
dessus des petites montagnes qui l'entourent en Juda, et son élévation est double de celle de Morija et de
Sion: de son sommet l'on jouit d'une vue aussi remarquable par sa beauté que par son étendue, et il n'est
sur la terre aucun endroit qui réunisse un tel spectacle à d'aussi grands souvenirs. De la même place on
peut tour à tour porter ses regards sur la mer Morte ou sur la Méditerranée, sur les plaines de Moab ou
sur les déserts de la Quarantaine, sur les monts Hébal et Guérizim, ou sur Jérusalem, qui se montre dans
toute sa magnificence, et présente au spectateur ses places, ses rues, ses collines, ses vallées, et l'édifice
musulman bâti sur les ruines du temple de l'Éternel. Le mont des Oliviers était l'une des promenades
ordinaires de Jésus, Matthieu 24:3; Marc 13:3; Luc 19:37-44: c'est de là qu'il pleura sur la ville, et qu'il en
annonça la prochaine et inévitable destruction.
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OLYMPE ou Olympias,
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