Page 854 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost

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Une vingtaine d'espèces d'oiseaux énumérées dans les passages indiqués, mais dont les noms ne
peuvent pas tous être traduits d'une manière sûre: celles que l'on connaît avec certitude sont l'aigle, le
vautour, l'autruche, les chouettes et le pélican; on peut voir sur ces oiseaux leurs différents articles.
Comme il n'y a ici qu'énumération, sans que les caractères d'impureté soient indiqués, les Juifs regardent
comme purs tous ceux qui ne sont pas expressément défendus; il paraît cependant par la nature de ceux
de ces oiseaux que nous connaissons, ou que nous croyons connaître, qu'une nourriture animale était le
trait distinctif qui constituait un oiseau impur. Les rabbins ont cherché à définir ces caractères, et ils en
indiquent quatre, Mishna Chollin 3, 6.
Comme fondement et source de toutes ces prescriptions, se trouvait avant tout le principe théocratique,
Lévitique 20:24; mais il s'y mêlait, ainsi que nous l'avons vu, un grand nombre d'idées secondaires,
hygiéniques, économiques, politiques et autres: c'est leur réunion qui peut le mieux expliquer le nombre
et la nature de ces défenses, quoique tel de ces points de vue soit peut-être plus évident dans un cas, et tel
autre dans un autre cas. Les Juifs observèrent toujours minutieusement la distinction des animaux en
purs et impurs, et ce ne fut que dans des cas de famine, 2 Rois 6:25, que la nécessité les contraignit à
manger des viandes souillées: les persécutions dont ils furent l'objet plus tard, les trouvèrent
inébranlables, et ils se laissèrent mettre à mort plutôt que de consentir à manger du pourceau, 1
Maccabées 1:65; 2 Maccabées 6:18; 7:1. Plusieurs rabbins mêmes, sages au-delà de ce qui est écrit,
regardèrent comme un péché de posséder des animaux impurs, tels que des chiens, tandis que la loi n'en
interdisait que la viande. La loi n'avait pas prononcé de peine contre l'usage illicite d'une viande souillée,
les rabbins établirent la flagellation, alors même qu'on n'en aurait mangé que la grosseur d'une olive ou
d'une lentille.
Plusieurs peuples de l'antiquité ont connu une distinction des animaux, et avaient admis, mais pour
d'autres motifs, l'interdiction de certaines viandes; ainsi les Égyptiens, qui avaient leurs animaux sacrés,
bœufs, chats, etc., qu'ils adoraient, ne permettaient pas qu'on s'en nourrît, et c'est peut-être à une raison
de ce genre qu'il faut attribuer l'habitude qu'ils avaient de ne point manger avec des étrangers, Genèse
43:32. L'école pythagoricienne avait quelques principes analogues; d'autres castes s'interdisaient l'usage
du poisson, par des raisons hygiéniques et presque morales; les Indous, et leur philosophe Menou,
avaient une foule de préceptes qui rappellent ceux des Hébreux à l'égard des viandes; Mahomet enfin en
a reproduit un certain nombre dans son Coran, et les prêtres du catholicisme, fidèles à leur moyen âge,
ont emprunté au judaïsme aboli, et au paganisme qu'ils condamnent, des interdictions de viande, déjà
annoncées par saint Paul, qui appelle en conséquence ces docteurs «des révoltés de la foi, adonnés aux
doctrines des démons», 1 Timothée 4:1-3.
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NOYER,
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Cantique 6:11, arbre bien connu, de la famille des térébinthacées, originaire de la Perse, mais parfaitement
accoutumé à nos climats, où il atteint sans peine une hauteur de 40 à 60 pieds. Il fleurit au printemps et
donne ses fruits en septembre. Ses feuilles sont divisées en folioles ovées, grandes, unies. Le fruit est
composé d'une enveloppe extérieure et charnue, nommée brou; d'une coque remplie d'anfractuosités et
plus ou moins dure, nommée coquille; et enfin d'une amande de forme irrégulière que l'on mange, ou
dont on extrait une huile fort estimée. La Palestine en possède encore, et ils croissaient autrefois sans
culture sur les bords du lac de Génésareth. Le jardin des noyers dont il est parlé dans le Cantique est
nécessairement un grand verger, car il y a peu d'arbres plus nuisibles aux jardins proprement dits que le
noyer, par l'étendue du terrain qu'il masque, et par la longueur de ses racines presque horizontales.
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NUÉE,
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— Voir: Colonne.
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