Page 852 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost

Version HTML de base

qu'il renferme l'histoire des trente-neuf années que les Hébreux passèrent au désert après la
promulgation de la loi, entre le désert de Sinaï et les plaines de Moab. Il y a peu de chose à dire sur sa
composition: les incrédules ont naturellement cherché à le morceler, ils y ont vu tout ce qu'ils ont voulu,
des intercalations, des mythes, des fables, des exagérations; le chrétien y voit l'ouvrage de Moïse et la
vérité divine. Nous ne réfuterons pas des erreurs qui n'ont pas de champions chez nous, et pour ceux qui
désireraient connaître ce qu'on a mis en avant et ce qu'on a répondu, nous renvoyons à Hævernick, Einl.
in das alte Test. I. 481-521.
— On divise ce livre en trois parties principales.
1.
Ch. 1-11, préparatifs pour le départ, dénombrement, diverses lois et prescriptions.
2.
Ch. 11-21, voyage dans le désert, murmures et incrédulité du peuple, châtiments, exploration du
pays, rébellion de Coré, mort de Marie, serpents brûlants, Hog et Sinon, arrivée dans les plaines de Moab
sur les confins de Canaan.
3.
Ch. 22-36, dispositions du peuple, histoire de Balaam, recensement, récapitulation, ordonnances,
guerre avec les Madianites, lois sur les héritages.
________________________________________
NOPH,
________________________________________
Ésaïe 19:13,
— Voir: Memphis:
ville royale d'Égypte, avec des temples de faux dieux; elle comptait des Juifs parmi ses habitants, Jérémie
2:16; 44:1; 46:14; Ézéchiel 30:13,16.
________________________________________
NOPHAH,
________________________________________
ville moabite située au-delà du Jourdain, Nombres 21:30.
________________________________________
NOURRITURE.
________________________________________
On peut voir aux différents articles quels étaient les aliments dont, parmi les Hébreux, les riches et les
pauvres se servaient le plus habituellement. La loi avait jusqu'à un certain point réglé sous ce rapport leur
mode de vivre, et leur avait interdit absolument l'usage des viandes suivantes, soit pour des raisons
hygiéniques, soit par des motifs de gouvernement intérieur, pour attacher les Hébreux à l'agriculture, ou
pour élever entre eux et les peuples païens une barrière infranchissable.
a.
Toute bête morte de mort naturelle, ou trouvée dans les champs déchirée par quelque animal
sauvage. Celui qui en avait mangé devait se baigner et laver ses habits, et il était regardé jusqu'au soir
comme entaché de souillure légale, Exode 22:31; Lévitique 17:15; Deutéronome 14:21; cf. Ézéchiel 4:14. Le
Nouveau Testament appelle ces viandes du nom général de bêtes étouffées, c'est-à-dire dont la vie ne s'en
est pas allée régulièrement avec le sang, mais a été en quelque sorte comme comprimée et étouffée
intérieurement, Actes 15:20,29; 21:25. Le Coran rappelle des préceptes analogues, et le motif en est dans le
dégoût naturel que chacun éprouve pour un cadavre: Moïse le rattache à la sainteté devant Dieu et à
l'isolement dans lequel son peuple doit vivre du monde et de ses souillures.
b.
Le sang et toute chair sanglante (le poisson peut-être excepté), Lévitique 3:17; 7:26; 17:10-14; 19:26;
Deutéronome 12:16,23; cf. 1 Samuel 14:32; Ézéchiel 33:25; Actes 15:20. L'usage en était interdit sous peine
de mort, Lévitique 7:27; 17:10; cf. Judith 11:11. Cette défense reposait, soit sur l'idée que l'âme de la bête
est dans son sang, soit aussi sur le fait que le sang des animaux appartenait à l'Éternel, comme expiation
des péchés, Deutéronome 12:23; Lévitique 17:11; peut-être aussi était-ce une interdiction destinée à faire
850