nouveau pour le monde, et il est à croire que l'irrévérence de Cam se rapportait à l'état de son père en
général et non pas seulement à ce que son corps était découvert,
— Voir: Cam.
6.
Si la grandeur de Noé est dans son sort, ce sort même a dû être le prix de sa grandeur. Il avait
mérité d'être sauvé, il l'avait mérité par sa foi. Au milieu de la dépravation universelle, il était resté juste
devant Dieu, Genèse 7:1. Son nom est rappelé avec éloge à côté de ceux de Job et de Daniel, Ézéchiel
14:14,20. Son époque, tranquille au milieu des vices, incrédule sous la menace du déluge, est donnée en
exemple au monde nouveau, au monde chrétien, par celui qui doit revenir pour exercer ses jugements sur
la terre, et le Sauveur avertit les hommes qu'on n'évitera pas la destruction par l'insouciance et
l'incrédulité, Matthieu 24:37-38. Luc 17:26-27. L'apôtre loue la foi de Noé, Hébreux 11:7, et saint Pierre, en
le nommant, l'appelle le prédicateur de la justice, 1 Pierre 3:20; 2 Pierre 2:5. Ésaïe a appelé les eaux du
déluge, du nom de celui qui seul a échappé à cette catastrophe, les eaux de Noé, 54:9.
7.
Considéré comme type, ce second chef de l'humanité annonce le Sauveur du monde:
a.
par son nom, cf. Matthieu 11:29.;
b.
comme héraut de la justice;
c.
parce que l'arche dans laquelle il a sauvé sa famille, est une image de l'église dans laquelle Christ
sauve ses élus, sa parenté spirituelle, sa chair et ses os, Hébreux 2:14; Éphésiens 5:30;
d.
par le sacrifice qu'il offrit à Dieu et dans lequel celui-ci flaira une odeur d'apaisement, disant qu'il
ne maudirait plus la terre, Genèse 8:21; cf. Éphésiens 5:2.
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NOHADIA,
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prophétesse inconnue qui avait cherché à épouvanter Néhémie, et à laquelle celui-ci avait résisté,
Néhémie 6:14. Elle s'était sans doute laissé gagner par les ennemis du gouverneur, et la mention ne
permet pas de décider si elle était une fausse prophétesse ou une prophétesse tombée dans l'infidélité et
abandonnée de Dieu pour un temps.
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NOM.
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Chez les Orientaux et, en particulier, chez les Hébreux, tous les noms avaient, en règle générale, une
signification appellative plus ou moins claire et simple, comme cela se voit encore assez souvent chez les
peuples modernes, et, en français, dans des noms tels que Dumoulin, Deschamps, Leroy, Hardy, Agricol,
Legendre, etc. C'étaient ordinairement les mères qui donnaient le nom aux enfants, et ce nom rappelait,
soit les circonstances qui avaient précédé ou accompagné leur naissance, soit des préoccupations, des
craintes ou des désirs, des souvenirs ou des vœux; ils faisaient ainsi connaître, tantôt un détail de
l'histoire de l'enfant, tantôt les pressentiments de la mère; on peut voir ce que dit l'Écriture au sujet des
noms d'Ève, de Caïn, d'Abel, de Noé, etc., Genèse 3:20; 4:1; 5:29; 29:32, etc. Tous les noms hébreux
commençant ou finissant par El, Éli, Jo, Jéh, tels que Elkana, Samuel, Éliakim, Josias, Jéhoachaz, etc., ont
une signification dont Dieu est le sujet ou l'objet, cf. Genèse 29:35; 1 Samuel 1:20; 4:21; Ésaïe 7:14;
Matthieu 1:23; de même les noms araméens, assyriens ou phéniciens, dans lesquels se rencontrent les
syllabes Bel, Bahal, Nébo et Nébu, ont trait aux faux dieux de ces nations. En français, nous avons les
noms de Louis de Dieu, de Dieudonné, d'Espérandieu, qui rappellent l'antique usage des Hébreux; en
allemand aussi Gottlieb, Ehregott, etc. D'autres noms, tels que Rachel, Thamar, Ketsiha, donnés plus
généralement à des femmes, rappellent des idées aimables et gracieuses; ce sont parfois des noms de
fleurs ou de jolis animaux, rose, biche, etc. Plus tard, lorsqu'on eut suffisamment usé du droit d'inventer,
on se mit à donner aux enfants des noms déjà existants, que l'on choisit tantôt par goût, tantôt parmi ceux
des parents les plus rapprochés ou les plus considérés. Le nom du père passait ordinairement à son fils
aîné, Tobie 1:10; Luc 1:61; parfois aussi le préfixe bar, qui signifie fils, s'ajoutait simplement au nom d'un
homme pour désigner son fils, ainsi Barthélemi, Bartimée, Barjona, peut-être Barrabas; les exemples de ce
dernier mode appartiennent surtout aux derniers temps de la nation juive et à la domination romaine. Les
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