Page 732 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost

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1.
Petit-fils de Joseph, fils de Manassé et dune concubine syrienne, 1 Chroniques 7:14. Ses enfants
purent encore jouir de la vue et des soins de leur aïeul, le gouverneur d'Égypte, Genèse 50:23; plus tard ils
occupèrent une partie du pays de Galaad dont ils s'étaient emparés,
— Voir: Jaïr. Nombres 32:39; Deutéronome 3:15; Josué 13:31; 17:1.
Le nom de Makir se retrouve encore Nombres 26:29; 27:1; 36:1; 1 Chroniques 2:21; 7:14; et Juges 5:14, où il
semble représenter toute la tribu de Manassé.
2.
Fils de Hammiel et probablement un ancien ami de la maison de Saül; il avait recueilli le seul
descendant qui restât du premier roi d'Israël, Méphiboseth, et c'est dans sa maison à Lodebar que les
employés de David trouvèrent ce jeune prince. Peut-être la nourrice de Méphiboseth appartenait-elle à la
famille de Makir, et l'on comprendra que, soit affection, soit compassion, soit espérance de temps
meilleurs, elle l'eût retiré chez elle pour le conserver. Il ne paraît pas qu'il y eût de la politique dans
l'affection de Makir pour les enfants de Saul, car on le voit plus tard apporter des vivres à David fuyant
devant Absalon, et le secourir lui et les siens au milieu du désert, 2 Samuel 4:4; 9:4; 17:27.
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MAKKÉDA.
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Josué 15:41; cf. 10:28-29, ville de Juda, située, d'après Eusèbe, à 8 milles est d'Éleuthéropolis. Elle fut prise
par Josué qui poursuivit jusque là les Cananéens, et compléta par cette victoire la prise de possession du
sud du pays.
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MALACHIE.
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Plusieurs opinions ont été mises en avant sur l'existence de ce prophète, dont le nom ne se trouve nulle
part ailleurs que dans son livre. Déjà quelques docteurs juifs, traduisant le nom de Malachie par messager
ou ange de l'Éternel, avaient émis l'idée qu'Esdras était l'auteur de cet oracle, caché sous un nom
symbolique;
— Voir: aussi Jérôme, Calmet et Simonis;
Vitringa, et après lui Hengstenberg, ont généralisé cette idée en la modifiant, et pensent qu'un prophète
quelconque a pris ce nom appellatif si bien en rapport avec ses fonctions; ils se, fondent en particulier sur
ce que le nom de Malachie n'est accompagné d'aucune autre désignation de personne ou de famille; mais,
— Voir: Abdias 1:1; Habacuc 1:1,
où le nom des prophètes est également isolé sans que personne ait songé à en faire des noms appellatifs.
D'autres encore (Origène) ont pensé que Malachie était un ange incarné. Il n'y a pas de raisons pour nier
l'existence de Malachie, et s'il y a dans son nom un appel et une grande solennité, on peut dire la même
chose d'Osée, de Joël, etc. On ne sait du reste rien, ni de sa personne, ni de sa famille, ni de son activité.
Quant à l'époque où il prononça et rédigea les prophéties qui portent son nom et qui ne forment qu'un
seul oracle, on est d'accord maintenant, depuis les travaux de Vitringa, à la faire coïncider à peu près avec
le second voyage de Néhémie en Palestine, sans que l'on puisse déterminer si ce fut immédiatement avant
son départ, pendant son absence ou après son retour. Malachie fut avec Néhémie dans les mêmes
rapports qu'Aggée avec Jéhosuah, que Zacharie avec Zorobabel; l'activité intérieure de l'un concourt avec
l'activité extérieure de l'autre; elles s'associent mutuellement. Malachie reproche aux sacrificateurs leur
négligence dans l'exercice de leurs devoirs, au peuple son refus de payer les dîmes, et le choix d'offrandes
et de victimes méprisables; il reproche à tous leur indifférence religieuse et leurs murmures, et le portrait
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