Page 717 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost

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saint Luc l'évangéliste; mais rien ne justifie cette opinion, le nom de Lucius n'était pas de nature à être
abrégé, et si Luc est une abréviation, il dérive de Lucain et non de Lucius; d'ailleurs au moment où Paul
écrivait de Corinthe aux Romains, Luc n'était pas avec lui, mais plutôt à Philippes, Actes 20:2,6; de plus, si
Luc est appelé compagnon d'œuvre de saint Paul, Philémon 24, Lucius n'est appelé que son parent, dans
l'épître aux Romains, où il eût pu être appelé son compagnon d'œuvre comme l'est Timothée; enfin
pourquoi Paul caractériserait-il la même personne de deux manières si différentes dans le passage des
Romains, et Colossiens 4:14?
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LUD, et Ludim,
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le pays, et Ludim, les habitants.
1.
Genèse 10:13, le premier des descendants de Mitsraïm, nommé à côté de Put frère de Mitsraïm,
Ézéchiel 27:10; 30:5; ils font la guerre au service des Tyriens, et Jérémie 46:9, à la solde des Égyptiens:
Ésaïe les appelle gens tirant de l'arc, 66:19, c'est pourquoi Bochart les prend pour les Éthiopiens qui, selon
les anciens auteurs (Hérodote 7:69), avaient pour arme principale un arc de 4 aunes de longueur, au
moyen duquel ils tiraient des flèches courtes, munies de pierres aiguës. Cependant leur demeure ne peut
être déterminée avec parfaite certitude; Michaélis compare les Luday, sur la côte occidentale de l'Afrique
au sud de Maroc, et le fleuve Laud qui coule vers la Tingitane (Tanger); cette opinion, et celle de Hitzig,
qui voit dans les Ludim les Lybiens, sont moins probables que celle de Bochart, adoptée par Calmet,
Winer, Dahler, Preiswerk (Morgenl.), Schrœder, etc.
2.
Genèse 10:22, peuplade sémite nommée entre Arpacsad et Aram, selon toute probabilité les
Lydiens (Flavius Josèphe, Eusèbe, saint Jérôme, Bochart, Calmet, Winer, etc.). La Lydie, royaume célèbre
sous Crésus, est une province de l'Asie Mineure; Sardes en était la métropole, et l'on y trouvait encore
Éphèse et Smyrne.
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LUNATIQUES,
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— Voir: Possession.
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LUNE.
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Ce grand luminaire fut créé au quatrième jour pour dominer sur la nuit, et pour servir de signe pour les
saisons, les jours et les années, Genèse 1:16. Servante de la terre, elle fut bientôt érigée en maîtresse et
reine du ciel par l'idolâtrie; on lui attribua une puissante influence sur la fécondité du sol et sur le sort des
hommes, et dans les siècles de la plus haute antiquité elle était déjà l'objet d'un culte impie,
— Voir: Job 31:26.
Les Égyptiens l'adorèrent d'abord sous le nom d'Io, et plus tard sous celui d'Isis; et les Israélites malgré la
défense formelle de la loi, Deutéronome 4:19; 17:3, lui firent aussi des offrandes, Jérémie 8:2; 19:13; 2 Rois
21:3, qui consistaient principalement en encensements, en libations et en gâteaux de miel ayant la forme
de croissants, Jérémie 7:18; 44:17,19; cf. Hérodote 8:41. La lune comptait aussi des adorateurs en Arabie
(Bochart, Phaleg 2, 19); les Romains lui rendaient un culte sous le nom d'Hécate, la même que Diane, avec
cette seule exception que Diane était chaste, tandis que la première était réputée pour ses aventures
galantes. Macrobe, dans ses Saturnales, affirme que pour sacrifier à la lune les hommes se déguisaient en
femmes et les femmes en hommes, et Maïmonides croit que c'est une des raisons pour lesquelles Dieu
avait défendu aux Juifs ce double travestissement. Sur les rapports de la lune avec Astarté,
— Voir: Banal et Caldée.
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