offerts sur l'autel de Jérusalem, ville de Benjamin; d'autres la rapportent à la violence des Benjamites,
Juges 21, d'autres encore à Ehud, à Saül ou à saint Paul, qui appartenaient à cette même tribu.
Le nom hébreu du loup est zeéb, dont on a cru trouver la racine dans l'arabe zaab ou daaba (effrayer), et
d'où dériverait peut-être aussi l'allemand dieb, l'anglais thief.
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LUC
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(abrégé pour Lucain, comme Silas pour Sylvain), l'auteur de l'Évangile et des Actes, était d'après Eusèbe,
Jérôme et Nicéphore, natif d'Antioche en Syrie, et médecin de profession. Juif de religion, mais païen par
sa naissance (cf. Colossiens 4:14; 2 Timothée 4:11), il avait une culture lettrée qui se montre soit par la
pureté de son style, soit par quelques réminiscences des profanes. On ignore comment il vint à la
connaissance de la vérité, mais on peut croire que ce fut par le ministère de saint Paul, dont il fut toujours
l'ami et le compagnon de travail. Parmi les traditions, il en est qui le font ami de la Vierge, vierge lui-
même, peintre, l'un des soixante-dix disciples, et le compagnon de Cléopas sur la route d'Emmaüs; c'est
possible comme sont possibles toutes les choses dont on ne sait rien, mais c'est peu probable, et
notamment sa mission au nombre des soixante-dix disciples paraît contredite par Luc 1:1-3; c'est encore
moins probable, s'il est vrai qu'il fût d'origine païenne: on ajoute qu'après avoir entendu les
enseignements du Christ, il s'en détourna, scandalisé des paroles du maître: «Celui qui ne mange pas ma
chair et ne boit pas mon sang, n'est pas digne de moi;» mais il revint plus tard à la foi, à la suite d'une
prédication de saint Paul. Son histoire ne commence pour nous qu'au voyage de Troas, Actes 16:10,
probablement le premier qu'il fit avec l'apôtre, car ce n'est qu'alors qu'il commence à parler à la première
personne; il suit Paul à Philippes dans la maison de Lydie, et paraît avoir séjourné quelque temps dans
cette ville, malgré la persécution qu'y essuyèrent Paul et Silas; nous l'y retrouvons encore plusieurs
années après, Actes 20:6. Il reprend alors avec l'apôtre le cours de ses voyages, et l'accompagne par Troas,
Assos, Mitylène, Rhodes, Tyr, et Césarée, à Jérusalem, Actes 21:15, ou il resta probablement jusqu'au
départ de Paul pour Rome, 27:1. Fidèle à son ami, Luc partagea tous les dangers et toutes les fatigues de
cette périlleuse navigation; et, arrivé au terme du voyage, il continua de lui donner ses soins et demeura
au moins quelque temps avec lui, comme on le voit par la mention qui en est faite deux épîtres écrites de
cette ville, Philémon 24; Colossiens 4:14; enfin dans le moment suprême, lorsque Paul écrit sa dernière
épître, son testament, il peut dire: «Luc est seul avec moi.» 2 Timothée 4:11. C'est ici que s'arrêtent les
indications de l'Écriture sur l'histoire du pieux médecin, du modeste et constant ami de saint Paul; la
tradition ne fournit que des données incertaines sur le reste de sa vie et sur, sa mort. Saint Jérôme le fait
mourir à l'âge de quatre-vingt-quatre ans; d'après Épiphane, il aurait prêché l'évangile en Dalmatie et
dans les Gaules, et d'après Nicéphore il aurait souffert le martyre en Grèce. Les pères de l'Église lui
connaissaient déjà passablement de tombeaux, à Thèbes, en Béotie, en Bithynie, à Éphèse, à Élée, dans le
Péloponèse, etc.; on sait l'estime qu'on devra faire de ces reliques.
C'est probablement à Rome, avant la rédaction des Actes, et par conséquent dans les deux premières
apnées de son séjour, que Luc aura écrit l'évangile auquel la tradition unanime a donné son nom. On le
conclut de ce que les deux ouvrages sont adressés à la même personne, Théophile (q.v.), qui était Romain,
et dont saint Luc avait sans doute fait la connaissance à Rome même; l'auteur entre dans beaucoup de
détails sur la géographie et l'archéologie juives, qu'il paraît supposer peu connues de son lecteur, tandis
qu'il passe en courant et sans explications ni indications aucunes, sur tout ce qui regarde la topographie
de l'Italie, comme étant trop connu pour qu'il faille caractériser ou préciser: arrivé au séjour de Paul à
Rome, le narrateur s'arrête et ne dit presque rien des épreuves, de l'action et de la vie de Paul, ce qui n'eût
pas manqué d'intéresser les lecteurs de Jérusalem si Luc eût écrit pour eux, mais ce qui était aussi
superflu pour des lecteurs romains qui étaient autant que Luc au courant des affaires de Paul. Nous
avons parlé des Actes à leur article; quant à l'évangile, bien qu'il ait assez de rapports avec ceux de
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