Page 1228 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost

Version HTML de base

pendant les mois d'été jusqu'en juin. La bise, ou vent du nord (tsaphôn), ou nord-ouest, apporte avec elle
la fraîcheur, Cantique 4:16, et même le froid, Siracide 43:22; elle chasse la pluie, Proverbes 25:23, et
dessèche la terre et la végétation; c'est souvent à l'équinoxe d'automne qu'elle se lève, et elle règne
d'ordinaire pendant trois jours consécutifs. L'Écriture mentionne encore la brise du matin et du soir, qui
vient assez régulièrement tempérer les trop grandes chaleurs des jours de l'Orient, Genèse 3:8; Cantique
2:17, et les tourbillons de la Palestine (soupha), qui soulèvent des nuages de poussière, et obscurcissent
l'atmosphère, Ésaïe 17:13; Job 21:18. Le lac de Tibériade est exposé à de fréquents orages qui semblent
sortir des montagnes, et qui, parleur violence, ne déjouent que trop souvent les efforts et les prévisions
des mariniers, Jean 6:18; Matthieu 8:26; 14:24. La soudaineté de ces orages, que rien n'a pu expliquer
encore, est un phénomène que l'on remarque sur un grand nombre de lacs entourés de hautes montagnes;
il est frappant à l'extrémité orientale du lac de Genève, et sur le lac des Quatre-Cantons en Suisse. Les
deux vents nommés Actes 27:12 (en grec λίψ et χώρος), sont ceux du sud-ouest et du nord-ouest.
L'Euroclydon de Actes 27:14, n'est pas un vent régulier, mais une espèce de vent orageux soufflant du
sud-est (et non du nord-est, comme le portent quelques versions),
— Voir: Pline 2, 48.
Un vent du sud-ouest poussa le vaisseau de Paul de Reggio à Pouzzoles.
Un même mot, rouach, désigne, en hébreu, l'esprit et le vent (le souffle); dans la plupart des passages, le
sens de la phrase explique suffisamment le sens du mot; dans d'autres, comme Genèse 1:2. (— Voir:
Schrœder), Ésaïe 40:7; cf. 1 Pierre 1:24; Jacques 1:11, les interprètes ne sont pas d'accord s'il s'agit de
l'Esprit de l'Éternel ou d'un vent violent envoyé de Dieu.
________________________________________
VÉNUS,
________________________________________
— Voir: Méni.
________________________________________
VER, vermisseau.
________________________________________
Image de ce qu'il y a de plus chétif et de plus misérable; c'est l'image de l'homme et du fils de l'homme,
Psaumes 22:6; Job 25:6. Ce fut aussi l'image des Hébreux menacés et envahis par l'étranger, Ésaïe 41:14.
C'est enfin l'une des images employées pour dépeindre les peines à venir, Ésaïe 66:24; Marc 9:44,46,
Origène et Ambroise pensent que ce ver n'est qu'une métaphore qui représente les remords de la
conscience; Augustin, Chrysostôme, Cyrille, Théophylacte, Anselme, etc., sans condamner l'opinion
contraire, se prononcent pour un ver physique, corporel; Bernard hésite, ou plutôt favorise
alternativement l'une et l'autre manière de voir.
Actes 12:23. Hérode Agrippa I meurt rongé des vers. Pareille chose était arrivée à Antiochus Épiphanes, 2
Maccabées 9:5, et arriva plus tard, selon Lactance, à l'empereur romain Maximin. Au dire de Flavius
Josèphe, la dernière maladie d'Hérode le Grand aurait présenté des caractères analogues. Enfin il est parlé
dans Hérodote 4, 205, d'une princesse africaine qui mourut de la même manière. Il est difficile d'expliquer
ce genre de mort, car il est complètement inconnu de la médecine moderne, et les anciens n'en font pas
davantage mention. On ne saurait voir dans les prodiges qui frappèrent Hérode un simple
développement en nombre et en grosseur, des vers intestinaux qui, dans certains cas, pourraient aller
jusqu'à ronger les entrailles, ce que quelques médecins regardent tout au plus comme possible, et d'autres
comme fort douteux. On n'a jamais vu ces vers intestinaux ronger les muscles et paraître du dedans au
dehors; ils n'ont jamais traversé une charpente humaine vivante. Il serait plus simple peut-être de
rapprocher la maladie d'Hérode d'un phénomène qui a déjà été remarqué. À la suite d'ulcères et d'abcès
fort douloureux, on a vu quelquefois des vers très petits se former en fort grand nombre et ronger la peau
1226