— tout l'appareil des sacrifices, et, en particulier, la fête des Expiations (Hébreux 9, et 10,),
— l'arche de Noé (1 Pierre 3:20),
— la terre de Canaan (Hébreux 4),
— Sara et Agar (Galates 4:22),
— Jacob et Ésaü (Romains 9:10),
— l'union d'Adam et d'Ève (Éphésiens 5:31).
Tous ces objets sont liés avec leurs analogues par des rapports plus ou moins étroits. Les uns, tels que
l'agneau pascal, la fête des Expiations, nous offrent des analogies si belles et si frappantes avec la doctrine
chrétienne, leur qualité typique rend si bien raison de leur institution, que nous ne pouvons nous
empêcher d'y voir l'empreinte de l'intervention divine, et qu'il ne nous paraîtrait point étrange qu'on
classât ces objets parmi les types, fussent-ils dépourvus de tout témoignage biblique. Les autres, au
contraire, malgré ces témoignages, n'inspirent que des doutes sur leur nature emblématique. Ils offrent,
avec les objets chrétiens, des ressemblances tellement accidentelles, qu'ils donnent naissance à une forte
objection, non seulement contre leur qualité de types, mais encore contre celle des objets de la première
classe, par la difficulté apparente de poser entre eux une ligne de démarcation.
Si l'on savait mieux distinguer entre types et comparaisons, on limiterait rapidement le nombre des
premiers, et l'on serait plus libre de donner, en bonne conscience, carrière à son imagination pour ce qui
concerne les autres. Le Nouveau Testament lui-même, qu'on invoque, serait interprété d'une manière
plus judicieuse et plus simple, et l'on ne se heurterait plus contre certaines comparaisons que les plus
intrépides défenseurs des types reconnaissent qu'ils n'auraient eux-mêmes pas eu le courage de
considérer comme tels; ainsi Galates 4,
— Voir: plus haut.
La Bible ne donne pas des directions très précises sur le sujet des types, qui est bien loin de jouer chez elle
le même rôle que dans quelques-uns des ouvrages de notre littérature religieuse, ancienne et moderne.
L'Ancien Testament garde sur ce point un silence complet (sauf peut-être Deutéronome 10:16; Jérémie 4:4,
qui donnent un sens figuré à la circoncision, et Psaumes 110, où le sacerdoce de Jésus-Christ est comparé
avec celui de Melchisédec). Quant au Nouveau Testament, il renferme quelques passages peu nombreux
qu'on a l'habitude d'invoquer, et qui méritent d'être examinés sous ce point de vue.
Le passage classique, fondamental, est 1 Corinthiens 10:6: «Ces choses ont été des exemples (grec, types)
pour nous.» Il s'agit des Corinthiens, dont la vie n'était pas en harmonie avec la doctrine chrétienne, et
qui pensaient qu'après avoir reçu le baptême et la sainte cène, ils étaient enfants de Dieu,
indépendamment de la réalité de leur foi. Saint Paul leur rappelle des faits analogues de l'Ancien
Testament, la traversée de la mer Rouge, le séjour sous la nuée, la manne du désert, l'eau du rocher, et il
conclut: «Malgré ces grâces signalées, nos pères n'en ont pas moins péri à cause de leurs péchés... Ces
choses sont pour nous des exemples (types), afin que nous ne nous abandonnions pas à nos mauvais
désirs, comme ils firent.» L'idée d'exemple domine évidemment: les types regardent l'avenir et
l'annoncent. Paul, ici du moins, ne considère pas les faits sous ce rapport; il voit dans le passé des
souvenirs qui doivent être utilisés dans le présent. Le mot type importe peu.
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