Cananéens furent rendus tributaires, 1 Rois 9:21-23. 2 Chroniques 8:8; sous d'autres princes, et surtout
vers les temps qui précédèrent l'exil, ce furent au contraire les Israélites qui, tantôt à la suite d'une
conquête, tantôt en vue dune alliance à obtenir, payèrent des tributs aux rois étrangers, d'Égypte, de Syrie
ou d'Assyrie. Les Romains furent les derniers auxquels ils furent tributaires, et l'on trouve, Luc 2:1-2, la
mention d'un dénombrement qui eut lieu sous Auguste par Cyrénius (Quirinius), dans le but de baser le
tribut sur un nouveau recensement des personnes et une nouvelle estimation des biens. Les passages
Matthieu 22:17; 17:24-27, renferment les déclarations les plus positives de notre Seigneur sur le paiement
du tribut: les gens de ce siècle le doivent à ceux qu'ils reconnaissent pour légitimes souverains; les enfants
de Dieu, les fils du vrai roi de la terre, ne le doivent pas à des rois qui ne sont rois que par un
malentendu; mais ils sont tenus de le payer, pour ne pas scandaliser un monde qui pourrait les accuser de
cupidité ou de rébellion, ne comprenant pas la grandeur de leurs motifs;
— Voir: encore Jean 8:33; Romains 13:1-8; 1 Pierre 2:13.
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TROAS,
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ville de Phrygie ou de Mysie, sur l'Hellespont, à 6 lieues sud-ouest de l'ancienne Troie et à 7 lieues nord-
ouest d'Assos, entre les promontoires de Rhœtée, où fut enterré Ajax, et de Sigée, le tombeau d'Achille.
Antigone l'avait surnommée de son nom, Lysimaque lui donna plus tard le nom d'Alexandrie, en
l'honneur d'Alexandre le Grand; Auguste lui accorda le titre de colonie de droit italien (juris italici). Saint
Paul y passa au moins deux fois, et c'est là qu'il eut sa vision d'un homme macédonien (l'ange de la
Macédoine, d'après Calmet), Actes 16:8,11; 20:5; cf. 2 Corinthiens 2:12. Dans un de ses voyages, il y laissa,
chez Carpe, son manteau, ses livres et ses parchemins, 2 Timothée 4:13. Elle s'appelle maintenant Eski
Stamboul, et ses ruines, que l'on regarde à tort comme celles de Troie, sont assez considérables pour
établir l'ancienne importance de cette colonie italienne.
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TROËNE.
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C'est ainsi que nos versions traduisent l'hébreu kopher, Cantique 1:13; 4:13. Luther, dans le premier
passage, a conservé le mot hébreu; dans le second, il l'a rendu par cypre, la fleur de Chypre, Cyperblume,
et la plupart des commentateurs, depuis les Septante, sont d'accord à le traduire ainsi; c'est l'alhenna des
Arabes. Cet arbrisseau est fort abondant en Chypre; on prétend même que c'est la plante qui a donné le
nom à l'île. On en trouve cependant aussi en Égypte et en Palestine, particulièrement aux environs
d'Askélon et d'Hen-Guédi. Il atteint, quand on ne le coupe pas, une hauteur de 3 ou 4 mètres; ses feuilles
sont lancéolées, courtes, lisses, semblables à celles de l'olivier, réunies en touffes autour des rameaux. Ses
fleurs, très odoriférantes et réunies en grappes, Cantique 1:13, s'ouvrent en mai et durent jusqu'au mois
d'août; elles sont d'un blanc jaunâtre et sont d'une forme très gracieuse. Les femmes égyptiennes en font
des bouquets et les portent sur leur cœur. Délayées dans de l'eau, les feuilles de cet arbre séchées et
réduites en poudre, font une espèce de teinture jaune-orange dont le goût oriental se sert pour orner les
ongles, les pieds, les lèvres et les cheveux de ses beautés; avec une décoction de séné, cette teinture est
d'un brun foncé; l'on s'en sert pour se noircir les cheveux et la barbe. Les fruits sont renfermés dans des
capsules d'abord vertes, puis rougeâtres, à quatre loges; les grains sont bruns, durs et triangulaires.
Calmet appelle cet arbuste souchet. C'est la lawsonia spinosa inermis de Linnée.
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TROGYLE,
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Actes 20:15, ville et promontoire de l'Ionie, située entre Éphèse et l'embouchure du Méandre, au pied du
mont Mycale.
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TROIS-BOUTIQUES,
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