La controverse qui a été quelquefois soulevée entre les chrétiens sur le maintien ou la suppression du
quatrième commandement dans la loi nouvelle, ne peut que contribuer à faire toujours plus apprécier le
bienfait de cette vieille institution, et si le dimanche nous était retiré, tous seraient bien vite d'accord à le
redemander à Dieu pour la chrétienté et la pauvre humanité.
Le sabbat avait un sens et un usage typique; il était un signe, une alliance entre Dieu et son peuple, une
grâce, un privilège particulier octroyé aux enfants d'Israël, Exode 31:16-17; un mémorial du repos de
Dieu, et de la délivrance qui suivit la captivité d'Égypte, Deutéronome 5:15; un type du repos que Dieu
donnerait aux Israélites dans la terre de Canaan, qui est appelée pour cela un lieu de repos, Deutéronome
12:9. Il figurait le repos que l'Évangile procure à tous ceux qui le reçoivent dans leurs cœurs, Matthieu
11:29; Romains 5:1; enfin et surtout il figurait ce repos entier et parfait, ce repos éternel des saints qui est
réservé au peuple de Dieu, Hébreux 4:9.
Ce jour n'était pas le seul temps de repos qui fût accordé aux Juifs, et outre leurs fêtes solennelles,
d'autres sabbats se présentaient pour eux à la fin de chaque mois, à la fin de chaque septaine d'années,
puis, derechef, après sept fois sept années;
— Voir: Année, Chemin, Jubilé, Lune, etc.
Le sabbat second-premier, Luc 6:1, était, d'après l'opinion de Scaliger généralement adoptée maintenant,
le sabbat qui suivait le second jour de la fête de pâque, autrement dit jour des prémices.
— Voir: Pâque;
Olshausen pencherait vers une autre supposition; admettant que tous les jours de fête portassent le nom
général de sabbat, il pouvait arriver facilement qu'un de ces jours fût immédiatement précédé ou suivi
d'un sabbat ordinaire, aux nouvelles lunes, etc.; le premier de ces deux jours solennels consécutifs serait
d'après cet auteur le sabbat second-premier, ou plutôt le premier des deux: Olshausen ne donne d'ailleurs
cette hypothèse que comme une hypothèse, et il admet ce qu'a d'ingénieux celle de Scaliger.
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SABTHA,
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Genèse 10:7; 1 Chroniques 1:9, peuplade camite de la famille de Cus. Les uns (Winer) comparent Sabatha,
ville située au sud-ouest dans l'Arabie Heureuse, non loin de la mer Rouge, peut-être la même que Sabota
dont parle Pline: résidence d'un roi de la tribu des Sabéens, cette ville faisait un grand commerce
d'encens; elle était riche, très grande, et comptait soixante temples. D'autres (Gesenius), en suivant le
Pseudo-Jonathan, pensent à Sabat ville d'Éthiopie, située sous le 18e degré de latitude. D'autres enfin
(Braunschweig, et d'après lui Preiswerk dans le Morgenland), font descendre de Sabtha plusieurs nations
de l'Asie postérieure, les habitants primitifs du Thibet, les Chinois, les Malais, et quelques insulaires de
l'archipel de l'Océan Pacifique.
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SABTHECA,
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Genèse 10:7; 1 Chroniques 1:9, descendant de Cam par Cus, comme Sabtha, divise comme lui les
interprètes, et paraît avoir suivi de près son sort. Les uns comparent la ville de Satacos, située selon
Ptolémée dans le golfe Persique; les autres suivent le Targum de Jonathan, qui rend ce nom par Zangueï,
peuple d'Afrique qui habitait les côtes de Zanguebar; d'autres enfin, Braunschweig et Preiswerk, pensent
aux îles orientales de l'Asie, Ceylan, Guzurate, Décan, etc. Ce ne sont que des présomptions.
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