Page 63 - LES DEUX BABYLONES

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Despoina qui lui est donné montre que c'était sous le caractère de la Diane
d'Ephèse qu'elle était identifiée avec Sémiramis, car Despoina est le mot
grec pour Domina, la dame, titre spécial de Rhéa ou Cybèle, la déesse
portant une tour, dans l'ancienne Rome (
ibid. Fastes
, liv. XV, 340).
Voir Layard,
Ninive
, etc. tome II, p. 451-457.
Fragments de Cory
. p. 45-46.
LAYARD,
Ninive
, etc. vol. II, p. 456-457.
Dans la Mythologie grecque, Chronos et Rhéa sont généralement frère et
soeur. Ninus et Sémiramis, suivant l'histoire, ne sont pas présentés avec ce
lien ; mais ce n'est pas une objection à l'identité réelle de Ninus et Chronos.
1° Les liens de parenté des dieux sont singulièrement embarrassants : Osirist
présenté comme fils et mari d'Isis est aussi père et frère (BUNSEN, tome
I, p. 438)
2° Quel que soit le caractère antérieur des mortels déifiés, ils acquièrent de
nouveaux liens de parenté. Dans l'apothéose du mari et de la femme, ils
devaient avoir la même origine céleste, comme étant surnaturellement les
enfants de Dieu. Avant le déluge, le grand péché qui amena un châtiment
sur la race humaine, vient de ce que les fils de Dieu épousent d'autres
femmes que les filles de Dieu, qui n'étaient pas spirituellement leurs
soeurs
. Dans le monde renouvelé, l'usage contraire doit
avoir prévalu, un fils de Dieu ne pouvait épouser une autre femme qu'une
fille de Dieu, ou sa propre soeur dans la foi, sans honte ni mésalliance.
Par perversion d'une idée spirituelle, vint sans doute la croyance que la
dignité et la pureté de la race royale étaient conservées intactes par le
mariage entre frères et soeurs. C'était le cas au Pérou (PRESCOTT, vol. I,
p. 18), en Inde, (HARDY, p. 133), et en Égypte (WILKINSON, tome iy
p. 385). Junon se vantait ainsi d'être soeur et femme,
"soror et conjux"
.
Pour la même raison, Rhéa était soeur de son mari Kronos, indiquant
ainsi qu'elle partageait sa divinité.
CLERICUS,
De Philosophie Orientali
, liv. I, sect. II, ch. 37.
EUSÈBE,
Chronicon
, p. 6.
Le scholiaste d'EURIPIDE,
Orest
. v. 963, p. 85, dit que les Cyclopes étaient
appelés d'après le nom de leur roi, Cyclops. Ce scholiaste considérait ainsi
les Cyclopes comme une nation de Thrace, car les Thraces avaient localisé la