Page 58 - LES DEUX BABYLONES

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Seigneur"
. Beltis, nom de la divinité femelle, équivalent à Baalti, soit en
latin Mea domina et en italien, par altération, madonna. À ce sujet, Junon la
reine des cieux, en Grec Héra, signifiait aussi
"la Dame"
et le titre de Cybèle
ou Rhéa à Rome était domina ou la dame, comme Athéné, nom de Minerve à
Athènes. Le nom hébreu Adon, le Seigneur, Athon avec les points voyelles,
était connu des Grecs d'Asie (qui apportèrent l'idolâtrie en Grèce) comme un
nom de Dieu, sous la forme Athan. Eustate, dans une note sur la Periergesis
de Dionysius (v. 915,
apud
BRYANT, vol. III, p. 140), dit que Athan est
dieu. Athan au féminin est Athana, la Dame, d'où Athena en attique.
Minerve est représentée comme une vierge, mais Strabon (liv. X, ch. 3, p.
405) dit qu'à Hierapytna en Crête (MULLER,
Les Doriens
, vol. I, p. 413,
leurs pièces de monnaie portent en effigie les symboles athéniens de
Minerve) elle passait pour être mère des Corybantes par Hélius, le Soleil. La
Minerve Égyptienne, prototype de la divinité athénienne était mère, et
s'appelait Mère ou Mère des dieux (WILKINSON, vol. IV, p. 285.)
CRABB,
Mythologie
, p. 150. Gutzlaff croyait à l'origine papale de Shing
Moo. Ici, les histoires païennes et chrétiennes se mélangent. Sir J. F. Davis
montre que les chinois de Canton trouvent une telle analogie entre la divinité
Kuanyin et la madone papale, qu'ils les désignent par le même nom (DAVIS,
La Chine
, vol. II, p. 56). Les missionnaires jésuites disent que leurs livres
sacrés mentionnent une mère et un enfant similaires à la Madone et à Jésus
(PÈRE LAFITAN,
Moeurs des Sauvages Américains
, tome I, p. 235). Un de
ses noms est Ma-Tsoopo. Voi
Sir H. Rawlinson ayant découvert à Ninive les preuves de l'existence d'une
Sémiramis, six ou sept siècles avant J.-C., paraît la considérer comme la
seule Sémiramis qui ait jamais existé. Mais c'est renverser toute l'histoire. Il
est hors de doute qu'il y a eu une Sémiramis aux premiers âges du monde.
(JUSTIN, Hist., p. 615). Voir l'historien CASTOR, dans les
Fragments de
Cory
, p. 65, quoique des exploits de celle-ci aient pu être évidemment
attribués à celle-là. M. Layard n'est pas du même avis que Sir H. Rawlinson.
DIODORE DE SICILE, liv. II. p. 76.
ATHÉNAGORE,
Legatio
, p. 178, 179.
Chronique Paschale
, vol. I, p. 65.
De Bakhah, pleurer ou se lamenter. Chez les Phéniciens, dit Hesychius,
Bacchos veut dire pleurant, p. 179. Comme les femmes pleuraient Tammuz,