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– D'après Recherches sur la littérature
et les antiquités étrusques, de Sir W. Betham.
Le nom étrusque sur le revers de la médaille,
Belathri, Seigneur des espions, est sans doute
donné à Janus à cause de son nom bien connu,
Janus Tuens, qu'on peut traduire par Janus le
Voyant ou Janus qui voit tout.
Dès lors, qu'on se rappelle le symbole de Janus
que les anciens appelaient
Chaos, et l'on verra à quel degré elle s'accorde avec les actions de Cush, quand
on l'identifie avec Bel celui qui confond. Ce symbole est une massue, et le nom
d'une massue en Chaldéen vient d'un mot qui signifie mettre en pièces, ou
disperser
Celui qui produisit la confusion des langues fut le même qui brisa
l'unité de la terre et en dispersa au loin les fragments
. Quelle
signification dès lors dans ce symbole de la massue, qui rappelle l'oeuvre de
Cush ou Bel, celui qui confond ! Ce sens n'apparaîtra que mieux encore si on lit
le texte Hébreu
où le mot qui veut dire une massue est le même
nom employé par l'auteur, lorsqu'il dit que par suite de la confusion des langues
les enfants des hommes furent dispersés au loin sur la terre
! Le mot qui
dans ce passage est employé pour disperser est Hephaitz, qui en grec devient
Hephaizt
et de là vient le nom bien connu mais généralement mal compris
de Hephaïstos, Vulcain, le père des dieux
Hephaïstos est le promoteur de la
première révolte, celui qui disperse au loin, comme Bel est le nom du même
personnage sous le caractère de
"celui qui confond les langues"
. Le lecteur peut
donc voir maintenant l'origine réelle du marteau de Vulcain qui est aussi un autre
nom de la massue de Janus ou du Chaos le dieu de confusion ; il y a une allusion
cachée à ce marteau qui brise la terre en pièces dans
où le
prophète apostrophe ainsi Babylone qu'il identifie à son ancien dieu :
"Comment
est-il rompu et brisé, le marteau de toute la terre ?"
– Or, comme la construction
d'une tour après le déluge était le premier acte d'une rébellion déclarée, et que
Bel, ou Cush en était le promoteur, ce fut naturellement le premier à qui on
donna le nom de Merodach, le grand rebelle
et selon le parallélisme
ordinaire du langage prophétique, nous avons une allusion aux deux noms bien
connus du dieu Babylonien dans cette prédiction du jugement sur Babylone :
"Bel est confondu, Merodach est brisé"
. Le jugement qui vient
frapper le dieu Babylonien est conforme à ses propres actions. Bel a confondu la
terre entière, à son tour il est confondu. Merodach, par la rébellion qu'il avait
suscitée, a mis en pièces le monde jusqu'alors si uni, à son tour, lui aussi, il est