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Le confessionnal
Mais ce trait de
"Mystère"
lui a été conservé à travers tout son développement.
Lorsqu'elle eut réussi à voiler l'éclat de l'Évangile, obscurcissant la plénitude et la
liberté de la grâce divine, détournant les âmes de la communion directe et
immédiate avec le seul grand Prophète et souverain Sacrificateur, on attribua au
clergé un pouvoir mystérieux qui lui donnait la domination sur la foi du peuple,
domination que refusaient formellement les apôtres
mais
qui, de concert avec le confessionnal, est devenue aujourd'hui au moins aussi
absolue et aussi complète que le fût jamais celle du prêtre Babylonien sur les
initiés des anciens Mystères. Le pouvoir clérical de la prêtrise romaine a atteint
son apogée dans l'institution du confessionnal. Cette institution a été empruntée à
Babylone. La confession demandée aux sectateurs de Rome est entièrement
différente de celle que nous recommande la Parole de Dieu. L'Écriture nous dit à
ce sujet :
"Confessez vos fautes les uns aux autres."
. Ce qui
implique que le prêtre doit se confesser au peuple comme le peuple au prêtre, s'il
arrive que l'un ait péché contre l'autre. Ces paroles n'auraient jamais pu servir à
aucun prétexte de despotisme spirituel, aussi Rome, abandonnant la parole de
Dieu, a eu recours au système Babylonien. Dans ce système la confession secrète
au prêtre, selon une formule usitée, était exigée de tous ceux qui étaient admis
aux Mystères ; et l'initiation ne pouvait se faire qu'après cette confession. Voici
comment Salverté parle de cette confession telle qu'on la pratiquait en Grèce,
dans des rites qui ont évidemment Babylone pour origine
:
"Ibus les Grecs
depuis Delphes jusqu'aux Thermopyles étaient initiés aux Mystères du temple de
Delphes. On s'assurait de leur silence sur tout ce qu'ils devaient tenir secret, par
la crainte des châtiments dont on menaçait une révélation qui aurait été un
parjure, et par la confession générale qu'on exigeait des aspirants à l'initiation.
Cette confession leur faisait bien plus redouter l'indiscrétion du prêtre, qu'elle ne
donne de raison à ce dernier de craindre la leur
"
Potter nous parle aussi de
cette confession dans ses
"Antiquités Grecques"
, bien qu'on ne l'ait pas assez
remarquée. Dans son récit des Mystères d'Eleusis, après avoir décrit les
cérémonies et les instructions qui précèdent l'admission des candidats à
l'initiation dans la présence immédiate des divinités, il ajoute :
"Alors le prêtre
qui les initiait, appelé lepocpocvtriÇ (l'Hiérophante), leur posait certaines
questions, par exemple : « Jeûnez-vous ? » etc., à quoi ils répondaient par des
formulaires
"
Le mot
"et castera"
peut ne pas frapper un lecteur superficiel,
mais il veut dire bien des choses. Il veut dire :
"Êtes-vous pur de toute infraction
à la loi de chasteté ?"
Et cela non seulement dans le sens d'impureté morale,