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Les nazis, qui ont été temporairement stationnés en Croatie,
étaient si horrifiés par les atrocités oustachis qu'ils ont mis en
place des commissions spéciales pour enquêter sur eux. En fait,
l'Église orthodoxe de Serbie a fait appel directement au général
nazi Dulkeman pour qu'il intervienne et arrête les horreurs
oustachis.
Les Allemands et les Italiens ont réussi à retenir les Oustachi
alors qu'ils étaient sous leur surveillance. Quand les nazis ont
quitté la Croatie, cependant, les Oustachis ont multiplié leurs
atrocités, non réprimandées par le gouvernement. Comme la
politique de ce dernier était une politique d'élimination totale de la
population serbe orthodoxe par le biais de conversions forcées,
d'expulsions ou de simples massacres.
Les victimes ont été exécutées en groupes sans procès sur des
ponts puis jetées dans la rivière. En mai 1941, les Oustachi ont
assiégé Glina. Ayant rassemblé tous les hommes orthodoxes de
plus de quinze ans de Karlovac, Sisak et Petrinja, ils les ont
chassés de la ville et ont tué 600 d'entre eux avec des fusils, des
couteaux et des marteaux.
La Russie, Stepinac flanqué du Dr Ramiro Marcone, le
représentant de cet amoureux de la paix, Pie XII, célébra le départ
triomphal à Zagreb, entouré de la Hiérarchie catholique,
marmonnant des incantations latines pour une victoire rapide de
ces braves croisés aquatiques. Les collègues de Stepinac ont imité
leur chef avec un zèle inégalé, par exemple Mgr Aksamovic, de
Djakovo, personnellement décoré par Pavelic parce que «Son
Excellence l'Evêque a dès le début coopéré avec les autorités
oustachites». Ou l'archevêque Saric, l'ami intime de Jure
Francetic, le commandant de la Légion noire, qui a levé la main