Page 378 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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Paraguay où il était passé d'abord, il gagna
l'Espagne, et c'est à l'hôpital allemand de Madrid
qu'il est mort, le 28 décembre 1959. La presse
française a rappelé à cette occasion sa sanglante
carrière et - plus discrètement - les «complicités
puissantes» qui lui permirent d'échapper au
châtiment. Sous le titre: «Belgrade avait réclamé
en vain son extradition», on a pu lire dans le
«Monde»: «La brève information publiée ce matin
dans la presse a ranimé chez les Yougoslaves les
souvenirs d'un passé de souffrances et
l'amertume contre ceux qui, en dissimulant Ante
Pavelitch pendant près de quinze ans, ont
empêché la justice de suivre son cours».(90)
«Paris-Presse» désigne le dernier asile offert au
terroriste par cette brève, mais significative
phrase: «Il échoue dans un couvent franciscain
de Madrid».(91) C'est de là, en effet, que
Pavelitch fut transporté à l'hôpital où il allait
payer sa dette à la nature - et non à la justice,
bafouée par ces «complicités puissantes» qu'il est
aisé d'identifier.