Page 103 - Aberrations trinitaires du dieu à trois faces
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de domination sur la foi individuelle tout en prétextant la
liberté en Christ.

Ainsi en premier lieu, le trafic des indulgences, le rôle du
pape ainsi que les abus en général furent abolis. La
pénétration du puissant témoignage que la justification de
l’homme vient par la grâce seule, par la foi en Christ le
Sauveur, ainsi que la double prédestination selon la volonté
souveraine de Dieu, constitua les points culminant
conformément aux Écritures. Ce fut cela la véritable percée,
ce qui enfonça les portes de la prison babylonienne. Mais
d’autre part on remporta avec soi des doctrines
absolument non bibliques et qui sont typiquement
catholiques. Le nombres des soi-disant sacrements, par
exemple, furent seulement diminué. Malheureusement la foi
en la Trinité, que les protestants prirent aussi avec eux, les
conduisit en partie à marcher dans les mêmes empreintes
que leur mère, l’Église Catholique, la Grande Prostituée, «la
mère des impudicités et des abominations de la terre» (Apoc.
17:5). A Genève, le 27 octobre 1553, le médecin espagnol
Michel Servet dut monter au bûcher, avec l’approbation de
Calvin, parce qu’il rejetait la doctrine de la Trinité (M. Rang
et O. Schlisske, Die Geschichte der Kirche, S. 132). La

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