Page 92 - VERSIONS ET RÉVISIONS DE LA BIBLE
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traduction. En outre, la traduction  doit être aussi lisible
               que l'original, autrement personne ne lirait son texte.
               Nous  en  avons  un  exemple  pitoyable  avec  la  Bible  des

               Juifs Messianique, comme nous avons déjà vu dans notre
               texte.

               Mais devons-nous réellement chercher le  sens  des  mots
               dans  des méthodes de traductions, autant ingénieuses
               qu'elles sont, car elles ont tous manquer le but essentiel ?

               Ne devons-nous pas chercher la réponse à cette question
               dans la  Bible même ? Le verbe traduire apparaît
               seulement deux fois dans la Bible, une fois dans l'Ancien
               Testament et une fois dans le Nouveau Testament, et dans

               les  deux endroits il  signifie  une seule  et même chose.
               Dans l'Hébreu le mot est «tirgam» et dans le Grec le mot
               est «methermeneuo» et les deux signifient «interpréter»,
               littéralement «derrière l'explication», c'est à dire «exposer le
               sens    postérieur   d'un   terme   dans    son   essence
               grammaticale afin  d'obtenir  sa signification  pour sa

               transposition envers une différente langue ou expression».
               Cette faculté n'est pas la propriété  de l'intellect humain,
               car il s'agit ici de la Parole de Dieu et non de la parole de
               l'homme. Tout comme l'interprétation  des rêves est

               réservée à Dieu seul (Dan. 2:28), l'interprétation du sens
               des  mots qui est caché au commun des mortels,
               appartient à  Dieu (2 Pierre 1:20,21) et  à Dieu seul. En
               d'autres  mots, l'interprétation ou traduction  des Saintes-
               Écritures n'est  pas du  domaine de l'homme, elle est  un
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