Page 274 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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s’est révélée être une tout autre personne. Ce qu’elle avait
saisi du baptême n’était que "le point de vue biblique". Pour
elle, seul comptait le point de vue catholique; elle m’a bien
fait comprendre qu’il n’entrait pas dans ses intentions de
changer quoi que ce soit à sa façon de voir, ni envers le
baptême ni envers son Église. Comme une femme
adultère qui a un mari et prend un amant, elle pouvait
très bien admettre une chose et son contraire et faire
bon ménage avec les deux ! L’ami dont nous parlions au
CHAPITRE 2 n’a pas réagi autrement quand, forcé
d’admettre que son don des langues n’était pas scripturaire,
il se retrancha derrière ces paroles: "Bibliquement, vous
avez raison, mais je ne peux pas renier une expérience".
Depuis quand la vérité s’accommode-t-elle de l’erreur ? Si
Christ s’accorde avec Bélial (2 Cor. 6.15-16), c’est que
sous le déguisement d’un ange de lumière un autre a
pris Sa place. C’est cet "autre" que nous nous efforçons de
dévoiler depuis le début. S’il suffit d’avoir un vocabulaire
d’emprunt, de taper bruyamment dans les mains, de
prendre des poses extatiques, de baragouiner des mots sans
suite, de lancer des Alléluia à tort et à travers pour être
reconnu comme faisant partie de la famille, il y a fort à
parier que l’esprit qui est derrière cette Babel n’est pas le
Saint-Esprit. Non, cet esprit qui par son baptême engendre
des faussaires, et qui à tout vent distribue ses "dons", même
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