Page 153 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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de ceux qui avaient cru à la Parole de Dieu. Le Seigneur Jésus
allait l’évoquer lors de sa mémorable entrevue avec Nicodème. Il
a été jusqu’à tracer un parallèle saisissant entre sa personne, son
œuvre et le serpent: "Comme Moïse éleva le serpent dans le
désert, il faut de même que le fils de l’homme soit élevé" (Jn
3.14). Ce serpent d’airain, les Israélites l’avaient pieusement
conservé pendant des siècles. Qu’en fit le bon roi Ezechias ? "Il fit
disparaître les hauts lieux, brisa les statues, abattit les idoles et
mit en pièces le serpent d’airain que Moïse avait fait, car les
enfants d’Israël avaient jusqu’alors brûlé des parfums devant
lui...". Ce serpent était devenu une occasion de chute pour Israël.
C’était pourtant le même serpent qu’autrefois. Ce n’était pas une
copie truquée, une imitation du vrai. C’était le vrai, le bon,
l’original. L’usage initial qui avait été de le regarder s’était même
étoffé et enrichi avec les siècles. On lui offrait des parfums. Sous
le couvert de l’attachement à Dieu, il avait fini par prendre la
place de Dieu et il était devenu une idole comme les autres. On
peut être sûr que celui qui a dénoncé l’usage périmé du serpent
n’a pas fait l’unanimité autour de lui ! Les partisans du serpent
d’airain pouvaient, à l’appui de leur foi, invoquer des
données historiques, bibliques, et, à n’en pas douter
expérimentales. Ils pouvaient arguer que le Dieu qui
l’avait commandé ne change pas parce qu’Il reste le même
hier, aujourd’hui et éternellement; que ce qui s’était passé
au désert pouvait encore se passer de leurs jours; que la
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