Page 45 - LES SOCIÉTÉS SECRÈTES
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cercle  d'amis  se  forma  autour  d'eux,  animé  par  une  grande  foi

               propre au Moyen Age et que l'homme actuel peut à peine imaginer.

               Ce petit cercle décida, à Noël de l'an 1117, à Jérusalem, de former

               un  petit  groupe  pour  protéger  les  pèlerins.  Leur  seul  souhait  était

               d'être au service du Seigneur Jésus-Christ et de leur foi. Ce groupe

               comptant  désormais  neuf  chevaliers  se  retrouvait  pratiquement


               seul,  sans  protection  ni  grands  moyens  financiers.  Le  groupe  se
               présenta, au printemps 1117, au roi Baudouin 1er de Jérusalem et


               au  patriarche.  On  les  loua  pour  leurs  intentions.  Peu  après,  les

               chevaliers,  dont  le  logis  s'était  trouvé,  jusque  là,  a  la  "maison

               allemande",  hôpital  dirigé  par  des  Allemands,  obtinrent  la

               permission de s'installer sur l'emplacement de l'ancien Temple. De

               ce  fait,  on  les  appela  les  TEMPLIERS.  Néanmoins,  eux-mêmes  se

               considéraient  toujours  comme  les  "FRERES  DU  VRAI  TEMPLE  DU

               CHRIST", ce qui voulait dire le "TEMPLE INTÉRIEUR DE L'ÄME".



               L'histoire des templiers serait sans aucun doute, passée tout à fait

               inaperçue  s'il  n'y  avait  eu,  dans  les  ruines  du  Temple,  une

               découverte  remarquable,  dont  les  chevaliers  ne  surent  trop  que

               faire  au  début:  Il  s'agissait  de  lambeaux  de  fragments  d'écrits

               hébraïques  dont  le  contenu  devint  très  vite  d'une  importance

               décisive  pour  les  chevaliers  et  pour  toute  l'histoire  de  l'ordre.  Ces

               fragments  furent  remis  à  l'érudit  Etienne  Harding  qui  en  fit  la

               traduction. Ce fut le point de départ de tout ce qui devait suivre. En

               effet,  les  lambeaux  d'écrits  se  trouvèrent  être  les  fragments  de

               rapports "d'eschaimins" juifs (espions) qui, mandatés par le clergé,

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