Page 330 - LES SOCIÉTÉS SECRÈTES
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joué un rôle clé dans la technique de financement de guerre inspirée
par les intérêts anglo-américains.
C'est en employant la même tactique que certaines banques des
États-Unis ont échappé à la banqueroute lors de la crise causée par
les dettes des pays de l'Amérique laine en 1983: grâce à de
puissantes injections d'argent procuré par la drogue. Cela n'a pas
grand-chose à voir avec l'économie libre de marché, selon les dires
de la police allemande, celle-ci s'est rendu compte en enquêtant sur
des mafiosi serbes que la police de Belgrade n'est pas prête à
collaborer au niveau international et qu'a Belgrade, l'argent est donc
probablement encore plus facilement blanchi qu'en Suisse. C'est à
Chypre, centre bancaire très développé, que les banquiers de
Belgrade font la plupart de leurs opérations.
Le succès évident du financement de la guerre, qui fut effectué par
EAGLEBURGER et CARRINGTON (Comité des 300) par intérêt
financier, n'est pas la conséquence d'un secret bien gardé mais
d'une inertie de l'Europe de l'Ouest. Après avoir observé un an et
demi les stratagèmes des banques de Belgrade, chacun savait bien,
y compris les diplomates, que quelque chose clochait. On savait
aussi qu'il y avait des représentants des banques à Chypre. Rien ne
fut entrepris, pourtant les sanctions des Nations Unies auraient dû
s'appliquer aussi au transport des finances vers la Serbie tant qu'il
n'était pas destiné à des buts médicaux ou humanitaires. Ce n'est
qu'en avril 1993 que la commission des sanctions des Nations Unies
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