Page 315 - LES SOCIÉTÉS SECRÈTES
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1. contrairement à la première génération de la Fraction Armée
rouge (Meinhof, Bader, Ensslin) et à la deuxième (Susanne Albrecht,
Chrisian Elar), la prétendue troisième génération ne laisse jamais le
moindre "soupçon de trace" sur le lieu du crime;
2. les personnes qui appartiendraient à la troisième génération de la
Fraction Armée rouge, comme par exemple Christian Seidler, ont
toutes disparu depuis le milieu des années quatre-vingts sans
laisser de traces et sans jamais redonner signe de vie;
3. l'hypothèse que des terroristes dirigent à partir de leur prison la
Fraction Armée rouge est fortement mie en doute ou même exclue
par les spécialistes. Les directives du commando doivent émaner
d'ailleurs;
4. les seuls indices qui ont permis de conclure que les attentats de
ces sept dernières années émanaient de la Fraction Armée rouge
étaient des lettres revendiquant ces actes qualifiés d'authentiques
par les services de sûreté allemands. Mais les méthodes appliquées
ne résistent pas à une vérification;
5. au beau milieu de l'émission, il y eut une interview avec le
témoin principal du cas Herrhausen, Siegfried Nonne, qui rétracta
son témoignage de janvier 1992. Il expliqua que des collaborateurs
de l'organe de la protection de la constitution de la Hesse l'avaient
menacé de le faire emprisonner ou de le tuer et l'avaient obligé à
faire un faux témoignage, c.-à-d. à déclarer qu'il avait hébergé les
coupables dans son appartement à Bad Homburg et qu'il avait
préparé avec eux l'attentat sur la personne d'Alfred Herrhausen.
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