Page 312 - LES SOCIÉTÉS SECRÈTES
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constamment  les  alentours  de  sa  résidence  et  des  unités

               spécialement  formées  et  équipées,  issues  d'un  commando

               d'intervention  mobile  de  la  Hesse  (MEK),  auraient  observé  sans

               arrêt les environs de son domicile. Toujours est-il que les auteurs de

               l'attentat  réussirent  à  creuser  une  tranchée  dans  la  rue  à  Bad

               Homberg,  à  y  déposer  un  câble  et  à  refermer  le  revêtement  en


               asphalte  sans  que  quiconque  s'en  aperçoive.  L'avocat  fédéral
               général VON STAHL exposa devant les députés du parlement fédéral


               allemand le fait suivant: cet attentat avait été programmé huit jours

               plus  tôt  et  les  assassins  avaient  déjà  installé  presque  tous  les

               éléments du piège explosif, y compris le câble qu'on identifia, plus

               tard, et qui était relié à l'explosif. Le jour de l'attentat, les auteurs

               du  crime  installèrent  même  une  barrière  optique  sur  le  lieu  et

               placèrent la bombe montée sur une bicyclette de façon à ce que le

               véhicule  de  Herrhausen  soit  obligé  de  passer  tout  à  côté.  Une

               patrouille de police à pied contrôla, à peine une demi-heure avant

               l'attentat,  l'endroit  où  tous  ces  préparatifs  eurent  lieu.  Elle  ne  se

               serait  aperçue  de  rien.  C'est  étrange:  non  loin  de  la,  le  gardien

               d'une  piscine  couverte  aurait  remarqué,  environ  une  demi-heure


               auparavant,  quelques  jeunes  hommes  au  comportement  suspect.
               De  plus,  le  piège  explosif,  déclenché  par  la  barrière  optique,  ne


               pouvait entrer en action que si le véhicule de Herrhausen passait en

               premier.


               Le  précédent  président  de  l'Office  fédéral  pour  la  protection  de  la

               constitution,  Dr  RICHARD  MEIER,  déclarait  au  parlement  fédéral

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