Page 256 - LES SOCIÉTÉS SECRÈTES
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l'idée de placer le FMI connu pour son intransigeance au centre de
toutes les négociations de dettes. Les conditions du FMI furent
élaborées par le représentant du FMI Irving Friedman (Cela lui valut
une position élevée dans la Citibank).
Remarque sur la situation actuelle: REXRODT, ministre
actuellement de l'économie en Allemagne, fut aussi, pendant
quelque temps, chef de la Citibank dans ce pays. Les capitaux du
Fonds Monétaire International représentèrent pour les pays une
sorte d'appât. Une fois les difficultés d'un pays cernées, les experts
du FMI lui montraient ce qu'il fallait absolument changer. Ils
déclaraient ensuite au pays endetté que s'il voulait obtenir ne
serait-ce qu'un crédit minime auprès d'une banque étrangère, il
devait réduire ses importations au strict minimum. Il devait aussi
faire baisser de façon draconienne les dépenses de l'État et surtout
arrêter toutes les subventions pour la nourriture de base et
autres allocations pour les personnes défavorisées. La
condition sine qua non était toujours de dévaluer la monnaie. Ceci
soi-disant pour que les exportations soient meilleur marché et
deviennent compétitives sur le marché mondial. Mais, en vérité, le
prix des importations s'élevait et les dettes s'accroissaient. C'était le
premier pas. Le deuxième consistait à obtenir du pays qu'il consente
à un vaste programme de conversion des dettes. C'est alors que les
banques créditrices s'assuraient de la future mainmise sur le pays
endetté. Ils comptaient, de surcroît, des paiements d'intérêts et
d'amortissements. Le FMI devint la police économique internationale
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