Page 33 - LA SEPTANTE MYTHIQUE
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Comprenons que de telles études se rapportent à des érudits nommés
faussement «les pères de l'Église», et non au peuple commun. La
raison est simple, à cette époque les livres étaient très rare car très
dispendieux, très peu en avaient en leur possession, un chrétien
pouvait espérer seulement obtenir des copies de quelques chapitres ou
de quelques pages du N.T., il devait se fier pour la plupart du temps à
ce qu'il entendait de vive voix et celui qui savait écrire, ce qui était
exceptionnel à ce temps, pouvait transférer ces messages sur des
parchemins.
Lorsque l'empereur Constantin déménagea le siège de son empire à
Constantinople en l'an 330, Eusèbe de Césarée fut choisi comme chef
de ses conseillers spirituels. Eusèbe, qui fut un ami intime de
Pamphile, disciple d'Origène et ancien de l'église de Césarée, est
nommé le Père de l'Histoire Ecclésiastique. Présent au Concile de
Nicée, il est hautement estimé par Constantin. A l'exception d'Origène,
il est l'écrivain le plus volumineux de l'antiquité. Bien-aimé de
Pamphile, il hérita de lui la librairie d'Origène et devint en charge de
l'école de Césarée fondée par celui-ci. Il fut en effet, le plus
enthousiaste de ses admirateurs, et comme Origène, il rejetait la
divinité unique de Jésus-Christ. Il lui fut reproché d'avoir sauvé sa
vie, lors des persécutions romaines, en sacrifiant aux idoles de Rome.
D'après Marie-Nicolas-Sylvestre Guillon, dans sa «Bibliothèque Choisie
des Pères de l'Église», Tome 6; «Mainbourg, dans son Histoire de
l'Arianisme, le charge d'une autre sorte d'idolâtrie: Il ne fit, dit-il, aucune
difficulté à sacrifier son honneur et sa conscience à d'autres idoles, je
veux dire à sa propre ambition... changeant de parti et d'intérêt selon
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