Page 309 - Les jours de Noé et du Déluge
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Grecs continentaux, les Minoens n’inscrivaient pas seulement leur
écriture dans les colonnes des palais mais surtout sur des
tablettes d’argile, mobiles donc et davantage accessibles et
partagées auprès des individus rattachés au palais. Le palais, à
l’instar de ce qui se faisait en Grèce continentale, centralisait les
productions pour les redistribuer à la population. Ces
transactions, dons et redistributions étaient gravés et authentifiés
dans l’argile par des scribes. A la différence des Mycéniens (Grecs
continentaux), les Grecs de Crète (Minoens) sont déjà présents et
établis en colonies au Levant, en Égypte, et ils détiennent des
comptoirs commerciaux et des plaques tournantes de piraterie au
quatre coins du bassin méditerranéen. Ils sont établis avec
certitude au milieu même des Grecs continentaux, aussi
puisqu’ils ont laissé trace de leur présence au Péloponnèse et en
Attique même. Ces deux points sont à retenir: le premier contact
s’est établi entre Mycéniens et Minoens en actuelle Grèce. Nous
sommes aux environs de – 1500.

Les Minoens expatriés en Grèce découvrent une tribu plus
puissante que toutes autres: la tribu de l’Attique (la région
d’Athènes). Celle-ci partage en effet avec eux, très étrangement, la
croyance en la légende du Roi Minos, de la bête gardienne de son
palais le minotaure et de Thésée venu combattre et abattre ce
dernier. Hérodote et Thucydide ont d’ailleurs relayé et amplifié ce
mythe dans la Grèce des VIe et Ve siècle avant notre ère,
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