Page 23 - Les jours de Noé et du Déluge
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traduit ici par arroser peut tout autant se traduire irriguer. De
même, le temps du verbe peut exprimer une action continue
comme « arrosait », plutôt qu' arrosa à un moment donné. Voici
d'ailleurs comment la Traduction œcuménique de la Bible (TOB) a
rendu ce texte: «Le Seigneur Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la
terre [...] mais un flux montait de la terre et irriguait toute la
surface de sol.».

La Bible parlerait ainsi, à cette étape de l'histoire de la terre, d'un
système équilibré qui ne connaissait pas la pluie. Si le texte dit
vrai, cela signifie que d'abondantes masses de vapeur qui
entouraient la terre n'avaient pas encore donné des précipitations
comme nous les connaissons, mais au déluge, se seraient
soudainement déversées d'une manière que cela ne s'est plus
jamais produit: «...en ce jour-là toutes les sources du grand abîme
jaillirent, et les écluses des cieux s'ouvrirent» (Genèse 7:11). Les «
écluses » (ou autre traduction « fenêtres ») des cieux se sont
ouvertes et l'eau est tombée durant quarante jours et quarante
nuits selon le récit biblique. Pour les auteurs, cela décrirait ni
plus ni moins que «l'effondrement d'une voûte formidable de
vapeur transparente qui n'a existé que durant la période
antédiluvienne» (p. 36). Le système antediluvien (d'avant le déluge
biblique) aurait-il donc été si radicalement différent de ce que
nous connaissons au point de vue climatique? Par exemple, outre
Genèse 2:5-6 et 1:7, un troisième texte tiré cette fois de la
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