Page 48 - Les Christophiliens
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quotidien. Je sais que ça sera pour mon plus
grand bien mais j'ai peur quand même, peur de
l'inconnu, peur de perdre le contrôle sur ma vie...
Et pourtant, je sais pertinemment que ça ne va
pas toujours bien quand je garde tout le contrôle
!»

Si une telle niaiserie a du sens pour vous, vous
avez de sérieux problèmes. Cet enfantillage
puéril témoigne d'un manque de maturité et de
réflexion dans le comportement et dans la
faculté de penser, et donne l'évidence d'une foi
superficielle qui se base uniquement sur les
sentiments et les émotions à fleur de peau. Le
témoignage plus haut a évidemment été écrit par
une femme de tendance évangélique qui se
pense chrétienne et qui n'a évidemment aucun
discernement (Voir «Le discernement des
esprits», par le même auteur). Néanmoins il
reflète la mentalité spéculative courante dans
ces groupes de réprouvés. La spéculation
primaire dans ce texte mondain et absurde est
que l'amour de Dieu est un sentiment comme
chez l'être humain, une affection de tendresse,
un attachement émotionnel, un élan de
compassion, ou une ferveur passionnée. Si tel
serait le cas l'amour de Dieu serait une
abomination ignoble et monstrueuse, car
l'amour comme sentiment est vacillant, il change
avec les émotions et n'a aucune stabilité. Mais
l'amour de Dieu est stable, constant et

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