Page 113 - La Bible Authentique quelle version ?
P. 113
attachés à la saine doctrine devraient retirer leur concours de la
Société". Les conférences pastorales de 1863 se prononcèrent contre
cette version adultérées "qui soulève des objections très graves au
point de vue de la fidélité". Soixante-dix églises se prononcèrent dans
le même sens. D'autres parts, une centaines d'églises avaient exprimé
le vœu de recevoir des Nouveaux Testaments de Genève. On peut
penser que la lutte fut vive au sein du comité. La majorité était pour
l'adoption de la version de l'Ancien Testament de Perret-Gentil et de
celle de Genève pour le Nouveau. La minorité était contre cette
dernière version, "de tendance socinienne" et pour Ostervald. Elle
estimait la liberté réclamée périlleuse pour les églises et pour l'œuvre
biblique elle-même. La logique, disait-on, nous entraînera à publier
des traductions faites par des incrédules tels que M. Strauss et M.
Renan. L'article du règlement en vertu duquel la Société répandait les
Écritures dans les versions reçues et en usage dans les églises fut
soumis à des interprétations contraires. Au commencement de 1863
une commission conclut à l'adoption du Nouveau Testament de
Genève, mais après un long débat M. Guizot refusa de mettre la
proposition aux voix, comme contraire au règlement, et il semble bien
qu'elle l'était en effet.
La lutte reprit, l'agitation au sein des églises devint plus vive. Deux
cent treize églises se prononcèrent, et parmi elles cent quatre-vingt-
treize étaient en faveur du Nouveau Testament de Genève et
apostasièrent. A la suite de ce vote, six membres, F. Delessert, Berger,
Léon de Bussière, Bartholdi, Martin-Rollin, Pelet de la Lozère,
donnèrent leur démission. Les deux fractions de ce comité, dit M.
111