Page 342 - LES 70 SEMAINES DU PROPHÈTE DANIEL

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La deuxième parabole parle avec la même clarté. C'est en ces
mots: «Car le Fils de l'homme est comme un homme qui a fait un
long voyage, qui a quitté sa maison, et a donné autorité à ses
serviteurs, et à chacun son travail, et a commandé au portier de
veiller.» Le Seigneur lui-même a appliqué cette parabole, disant:
«Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison
se réunit au soir, à minuit, au chant du coq, ou le matin, de peur
de venir soudainement, il vous trouve endormi. Et ce que je vous
dis, je le dis à tous: Veillez.»
Donc cette parabole enseigne exactement l'inverse de l'autre. La
nuit était divisée, selon la coutume de l'époque, en quatre veilles.
Ainsi, le Seigneur parle de son absence comme étant une nuit,
dont l'une des quatre montres qu'il pourrait revenir. Ainsi la
question du temps de son retour était délibérément laissée dès le
début dans l'incertitude, de sorte que, après la destruction de
Jérusalem, le seul moyen pour son peuple de s'assurer contre le
fait d'être pris au dépourvu était de veiller. Il venait soudainement,
et par conséquent il y avait toujours la possibilité que son peuple
puisse être trouvé en train de dormir.
Ainsi le récit de Marc donne l'enseignement du Seigneur sur ce
sujet d'une manière positive, montrant la possibilité qu'il puisse
venir à n'importe quelle veille de la nuit. Dans le récit de Matthieu
(et aussi dans (Luc 17: 24-30), la réciproque est déclarée, à savoir
que la venue du Seigneur ne serait précédée d'aucun signe
quelconque. Ce serait comme dans les jours qui ont précédé le
déluge où les incidents ordinaires de la vie se sont poursuivis
jusqu'au jour où Noé est entré dans l'arche (Mt 24:37,38) et aussi
comme au temps de Lot, quand le renversement de Sodome et de
Gomorrhe arriva soudainement et de façon inattendue, sans
avertissement, mais le jour même où Lot sortit de Sodome, il fit
pleuvoir du feu et du soufre du ciel et les détruisit tout. Même