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déchire à droite, et l'on a faim; on dévore à gauche, et l'on n'est
pas rassasié; chacun mange la chair de son bras. Manassé dévore
Éphraïm; et Éphraïm, Manassé. Ensemble, ils fondent sur Juda.
Malgré tout cela, sa colère ne s'arrête pas, et sa main est toujours
étendue!" (Ésaïe 9:19-21).
TELLE QUE JAMAIS
Il est nécessaire d'accorder une attention particulière aux paroles
inspirées par lesquelles les désordres qui accompagnent la
destruction de la nation juive et de leur ville sainte sont décrits
dans les diverses prophéties qui les prédisent. Car c'est une erreur
assez courante de supposer que la grande tribulation devait être
une calamité d'une ampleur sans précédente en ce qui concerne le
nombre de morts et la quantité de biens détruits. Ainsi nous a-t-
on dit que la dernière guerre mondiale a dépassé la tribulation des
Juifs pendant et résultant du siège de Jérusalem, en ce sens que
plus de vies ont été perdues, plus de villes dévastées, etc. Mais les
Écritures n'en parlent pas comme d'une calamité qui devrait
dépasser toutes les autres en grandeur. En fait, cela ne pouvait
pas être, car il n'y a pas eu de calamité à comparer en magnitude
avec celle du déluge, et il n'y en aura pas jusqu'à ce que les cieux
et la terre qui sont maintenant seront détruits par le feu (2 Pi
3:6,7). Les prophéties que nous étudions ne parlent pas d'une
tribulation plus grande en grandeur ou en étendue, mais
différente en nature; et de plus, elles parlent de celui qui devait
venir comme un jugement de Dieu sur la nation juive. Ainsi, dans
Jérémie 30:6, nous lisons: «Hélas! car ce jour est grand, et nul
n'est comme cela; c'est même le temps des ennuis de Jacob.» Voici
les deux limites que nous avons mentionnées. La première est
dans les mots qui ne l'aiment pas, ce qui suggère des troubles
d'un genre particulier; et la seconde est dans les mots les ennuis