Page 667 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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une force vivante. Elle n'est que le plan d'après lequel agit un agent, et cet
agent agit miraculeusement, c'est-à-dire surnaturellement, quoique avec
constance et régularité; de sorte que les miracles de l'Evangile ne supposent
réellement pas une plus grande puissance d'intervention que n'en suppose un
phénomène ordinaire quelconque des sciences physiques.
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§ 133. L'influence de Satan dans les maladies n'est pas contraire à la
nature.
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(Satan l'esprit de la chair et de la loi, le concurrent, l'adversaire.)
L'intervention surnaturelle des êtres malveillants, appelés démons
(dérèlements
de conscience... ocasionné par la culpabilité d'avoir briser la loi.)
, telle qu'elle est
rapportée dans les Évangiles, a aussi soulevé des difficultés; elle est cependant
susceptible d'une interprétation ou d'une explication satisfaisante. Quelques-
uns pensent qu'une pareille intervention était particulière au temps de notre
Seigneur, et qu'elle a maintenant cessé. Il était naturel, disent-ils, que la
manifestation de Dieu en chair fût accompagnée d'une activité et d'un
développement extraordinaire des pouvoirs du diable - le but de Satan était de
défendre sa propre cause; celui de Dieu, en permettant cette activité, était de
manifester sa gloire. D'autres supposent que lorsque l'Ecriture parle du mal
comme étant le résultat de l'action de Satan, elle soulève un voile et révèle un
secret caché à l'intelligence humaine, mais manifeste pour la sagesse divine.
Les démons sont, dans ce cas, les causes premières de toutes les souffrances,
bien que nous ne voyions agir que les causes secondes; et de nos jours, ajoute-
t-on, leur pouvoir est aussi réel, et les résultats de leur activité sont en
apparence aussi naturels qu'aux jours de notre Seigneur. Ces deux
explications s'accordent parfaitement avec les faits physiques. Ce que nous
appelons les causes du mal ne sont que les causes secondes ou des
symptômes. L'agent qui les engendre reste inaperçu. En attribuant ces
phénomènes à une cause extérieure, l'Ecriture reste en harmonie avec la
philosophie; en les attribuant à une puissance maligne, elle n'est pas moins en
harmonie avec ce que la simple raison peut suggérer ou laisser entrevoir.
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