Page 666 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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Considérés extérieurement, ils rappellent une idée de puissance Ils excitent la
surprise, et ainsi, à cause de leur caractère merveilleux ils portent à la
recherche et fournissent la preuve dune mission divine; dans ce sens encore,
ils sont des signes Ils ont de l'importance à chacun de ces points de vue. La
constance des lois de la nature a été souvent alléguée comme un argument
contre Vidée d'une Providence active. Dans les miracles, la perpétuité et
l'étendue d'un gouvernement providentiel trouvent leur justification et leur
preuve. Ils montrent qu'une loi de la nature, et un agent personnel et vivant,
sont deux choses distinctes. D'un autre côté, comme preuves et évidences, les
miracles n'ont pas moins de signification.
Envisagés intérieurement, dans les leçons morales qu'ils renferment, ils sont
plus importants encore. Dans leur ensemble, on peut les appeler miracles de la
rédemption, comme ceux de l'ancienne dispensation étaient principalement
judiciaires; ces derniers éclairant une économie légale, les autres l'économie de
la grâce. Chaque miracle toutefois a son caractère propre et essentiel,
enseignant quelque vérité ou quelque devoir, et préfigurant souvent un glorieux
avenir. En fait, les miracles de notre Seigneur sont tout aussi paraboliques que
ses paraboles et doivent être étudiés dans le même but. Son oeuvre, son
royaume, notre devoir, nous sont également révélés dans les uns et les autres.
.
§ 132. Les miracles ne sont pas contraires aux lois de la nature.
- Si la vérité d'une intervention miraculeuse crée des difficultés dans l'esprit, il
peut être bon de rappeler qu'un miracle, quoique au-dessus de la nature, n'est
pas contraire à la nature, et qu'il peut même être regardé comme étant
strictement en harmonie avec elle. Ce que nous appelons les lois de la nature
n'est pas autre chose que l'uniformité des phénomènes extérieurs, uniformité
qui implique en tout cas à un certain degré le pouvoir divin. Ces lois n'en sont
réellement pas, et quand nous avons atteint la loi la plus élevée, nous sommes
obligés de dire: “Ici Dieu lui-même semble s'interposer: les causes secondes
nous échappent, nous ne pouvons les suivre plus loin.” Une loi naturelle n'est
ainsi qu'une théorie (telle que celle du mouvement, par exemple); elle n'est pas