Page 362 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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adressés à tous les saints, et nous les expliquons ou les développons par des
exemples tirés de l'Ecriture: Abraham (Gen., XVIII, 19), la jeune fille captive (2
Rois, V, 3), le démoniaque guéri (Marc, V, 20), Anne (Luc, II, 38), André et
Philippe (Jean, I, 41, 46), la femme samaritaine (Jean, IV, 29), les chrétiens
persécutés (Actes, VIII, 4), Apollos (Actes, XVIII, 25), Aquilas et Priscille (XVIII,
26), Phébé et d'autres à Rome (Rom., XVI, 42. Philém., 6).
L'importance des exemples, à cet égard, ressortira surtout de la comparaison
des principes moraux renfermés dans les Proverbes, avec les différents faits et
caractères rapportés dans l'Ecriture. Prenons, par exemple, Prov., XIII, 7: “Tel
se fait riche qui n'a rien du tout, et tel se fait pauvre qui a de grandes
richesses.” Nous trouvons des exemples du premier dans Achab (1 Rois, XXI, 4,
16, 22), dans Haman (Ester, V, 11-13), dans le pharisien plein de sa propre
justice (Luc, XVIII, 11 - 14), dans les Corinthiens satisfaits d'eux-mêmes (1
Cor., IV, 8), dans les faux docteurs (2 Pierre, II, 18, 19). -Et des exemples du
second dans Matthieu (Luc, V, 27, 28), Zachée (Luc, XIX, 8, 9), Paul (2 Cor., VI,
10. Philip., III, 8), les Ephésiens convertis (Actes, XIX, 19. Ephés., II), et dans
l'Eglise de Smyrne comparée à celle de Laodicée (Apoc., II, 9; III, 17).
Mais plus encore que d'aider à l'interprétation de l'Ecriture, les exemples
bibliques ont pour but de hâter et de développer l'oeuvre de notre
sanctification. Ils éclairent la vérité divine, ils montrent à l'homme le chemin
du devoir, et la possibilité de l'obéissance; ils condamnent nos imperfections,
et, en nous montrant les péchés des hommes pieux, ils nous excitent à la
vigilance et à la charité.
Le chrétien peut se demander quelquefois s'il lui est possible de servir Dieu au
milieu de ses occupations et de ses travaux, aussi bien que s'il vivait dans le
recueillement, ou s'il se consacrait au service public de la religion. Il trouve
pour réponse l'exemple d'Enoch, qui vécut avec Dieu et qui eut des fils et des
filles; celui d'Abraham, qui avait de grands biens; de Joseph, qui était
gouverneur de l'Egypte; de Moïse, qui a été roi à Jésurun (Deut., XXXIII, 5); de
Jérémie, qui vivait à la cour; de Daniel, qui gouvernait le royaume de Babylone;
et de notre Sauveur lui-même, qui n'était ni moins saint ni moins consacré au
service de Dieu lorsqu'il était charpentier que lorsqu'il exerçait son ministère et
qu'il offrit le grand sacrifice de la croix.
Voulons-nous nous assurer que notre repentance est la véritable, qu'elle est
spirituelle et non point apparente et charnelle ? nous pouvons en examiner les
fruits, nous pouvons aussi la comparer avec celle dont l'Ecriture nous fournit
des exemples. Nous trouvons la vraie repentance chez David (2 Sam., XII, 13.
Ps. LI), chez Manassé (2 Chron., XXXIII, 12, 13), chez Job (XLII, 6), chez les