Page 267 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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de déférence et de respect (Exode, III, 5. Deut., XXV, 9). Délier ou porter les
souliers de quelqu'un, tâche ordinaire des esclaves, était le symbole naturel de
la plus humble soumission (Marc, I, 7. Actes, XIII, 25. Esaïe, XX, 4). Il n'est
jamais parlé de bas. Le peuple allait en général nu-pieds, excepté en voyage ou
pendant la saison rigoureuse.
Le cou était habituellement découvert, ainsi que la tête. Quelquefois,
cependant, les classes riches portaient une espèce de turban, et les pauvres
une pièce d'étoffe quelconque, qui se rattachait par un ruban sur le front; les
femmes y joignaient un voile qui descendait jusqu'à la taille.
Les Israélites laissaient pousser leurs cheveux et leur barbe, quoique
cependant l'usage du rasoir ne fût pas positivement interdit, et qu'ils
raccourcissent leur chevelure quand elle les incommodait par sa longueur. La
calvitie était rare, et considérée comme un signe fâcheux; un homme chauve
était méprisé (2 Rois, Il, 23. Esaïe, III, 24. Jér., XLVII, 5). La barbe, symbole de
la virilité, était très-respectée; c'était faire à quelqu'un une grossière injure que
de la lui arracher, de la raser, de cracher dessus, ou même simplement de la
toucher, excepté pour saluer (2 Sam., X, 4-6. 1 Chron., XIX, 3-6. Esaïe, VII,
20). Négliger sa barbe ou se l'arracher était un acte de négligence et de paresse,
ou le signe d'une violente douleur (1 Sam., XXI, 13. 2 Sam., XIX, 24. Esaïe, XV,
2).
C. Nourriture.
Les Orientaux en général n'ont pas de cuisine; leur régime
alimentaire est simple et naturel, consistant avant tout en pain, miel, fruits,
lait, fromage et beurre. Il en était de même chez les Israélites. Ils mangeaient
peu de viande, et la loi était intervenue pour en restreindre encore l'usage en
interdisant un grand nombre d'espèces (Lév., XI, 1-28), parmi lesquelles on
remarque surtout le porc, dont la chair était fort estimée chez les peuples qui
entouraient la Palestine. Le sang, la graisse, une partie du foie, les reins et une
partie de la cuisse étaient également défendus. On mangeait peu de volaille: les
pigeons et les poules étaient presque les seuls volatiles qu'on regardât en
Palestine comme oiseaux domestiques. Il est aussi parlé de volailles
engraissées 1 Rois, IV, 23. Néh., V, 18. Les oeufs ne sont mentionnés que deux