Page 985 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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1.
Toute l'Écriture est divinement inspirée. 2 Timothée 3:16. (peu importe, quelque traduction que
l'on donne de ce passage).
2.
Aucune prophétie ne procède d'aucun mouvement particulier, mais les saints hommes de Dieu,
étant poussés par le saint Esprit, ont parlé, 2 Pierre 1:20-21.
3.
Il n'est fait nulle part ni réserve, ni restriction, ni exception à l'inspiration des livres de l'Écriture,
ni différence quant à la nature de cette inspiration.
4.
Les difficultés ne sont jamais des objections en présence d'un principe reconnu juste.
5.
L'individualité qu'on remarque chez les historiens et chez les auteurs dogmatiques, se remarque
également chez les prophètes.
6.
Quant aux prophètes en particulier, comme ils revendiquent pour eux-mêmes une inspiration
pleine et entière, ou plutôt, comme ils ne donnent jamais leurs paroles comme les leurs, mais comme
celles de l'Éternel, on ne peut méconnaître ce caractère de leur inspiration sans leur refuser en même
temps toute créance.
— Voir: la Théopneustie de M. Gaussen.
Quant au nombre des prophètes, comme il y a beaucoup d'arbitraire dans l'idée qu'on s'est faite de cette
charge, il y a eu également des différences dans les listes qu'on a faites des hommes et des femmes qui
l'ont remplie. Outre les quatre grands et les douze petits prophètes, d'autres, comme nous l'avons vu,
doivent être comptés: Énoch, Noé, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Aaron, Josué, Job, Débora, Nathan,
David, Gad, Jiddo, Jéduthun, Élie, Élisée, les apôtres, les évangélistes Philippe, Étienne, Barnabas, etc.,
Clément d'Alexandrie, Strom. I, en a voulu compter dans l'Ancien Testament cinq avant Moïse, trente-
cinq depuis Moïse et cinq prophétesses. Épiphanes en compte soixante-treize outre dix prophétesses, tant
dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament; mais ces calculs sont incomplets et arbitraires.
L'étude des prophéties, bien négligée par beaucoup de chrétiens, est un devoir; rien ne peut nous en
dispenser, ni l'obscurité des oracles non accomplis, ni la pensée que d'autres parties de l'Écriture nous
offrent une nourriture plus facile et en quelque sorte une lecture plus édifiante. La meilleure nourriture
de l'âme, c'est l'obéissance, c'est de faire la volonté de Dieu, et plus la tâche est ardue, plus le Seigneur est
près de nous. On exagère d'ailleurs les difficultés de cette étude, et l'on oublie que trop souvent la
première cause de cette obscurité vient de ce qu'on n'étudie pas, de ce qu'on ne lit pas, ou de ce qu'on lit
mal et avec indifférence. Il faut avouer, qu'en français, nous ne possédons que peu d'ouvrages qui
puissent aider à la lecture des prophètes (dans le nombre, quelques publications de MM. Digby, Darby,
Basset, Vivien, Barbey, Fivaz, Gaussen, Newton, l'histoire ecclésiastique de M. Guers, etc.), et en outre,
que cette portion des études théologiques est complètement perdue de vue dans l'éducation de ceux qui
se destinent au ministère de la parole; il devrait y avoir des cours de Prophétique comme il y a des cours
d'Apologétique, de Polémique, etc., et s'il est vrai qu'à propos d'Eschatologie on dise quelques mots de
millénium, etc., ce n'est guère, et ce ne peut être que d'une manière fort superficielle, parce que l'étude de
la prophétie forme tout un ensemble dont il est impossible de traiter un détail isolément. Mais n'oublions
pas que c'est par la prophétie que la prophétie s'éclaircit, comme la Bible par la Bible, et que la plus ou
moins grande abondance de livres ou de secours humains ne doit ni ne peut augmenter ou diminuer
pour nous le devoir de sonder les prophéties,
— Voir: Apocalypse.
— L'Écriture donne quelquefois le nom de prophètes à des personnages qui ne le méritent pas dans le
sens religieux du mot, à des imposteurs, à de faux prophètes, à des poètes païens; dans ces cas elle ne fait
que se conformer soit à l'usage, soit aux prétentions de ceux qui revendiquaient un titre qu'une foule
aveuglée leur laissait prendre sans contestation.
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