défaits parce que, pendant que Josué combattait dans la plaine, Moïse priait sur la montagne (cf.
Deutéronome 25:17; 1 Samuel 15:2). Les Hamalécites remportèrent une légère victoire, Nombres 14:40, sur
quelques chefs israélites qui voulurent se mettre en campagne malgré les ordres de Moïse; ce fut une
leçon pour Israël sans être un triomphe pour Hamalec. Puis ce peuple ennemi fut de nouveau battu,
longtemps après, par Saül, 1 Samuel 14, et 15, par David, 1 Samuel 27:8; 30:1; 2 Samuel 8:12, et enfin, sous
Ézéchias, par les hommes de la tribu de Siméon, qui paraissent en avoir presque exterminé les derniers
restes, 1 Chroniques 4:43, accomplissant la prophétie de Balaam, Nombres 24:20.
— Les rois Hamalécites portaient, à ce qu'on croit, le nom général de Hagag, Nombres 24:7; 1 Samuel
15:8; 20:32.
Il est parlé, 1 Samuel 15:5, de la ville principale d'Hamalec, mais le nom n'en est pas indiqué.
D'après des traditions arabes, les Hamalécites auraient été de race camite, de vrais Arabes, et se seraient
établis dans les lieux qu'habitèrent plus tard les Ismaélites et les Joktanides; ils auraient été parents
d'Ismaël, par conséquent aussi d'Ésaü et d'Hamalec son petit-fils, et les descendants de celui-ci se seraient
mélangés et confondus avec les anciens Hamalécites.
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HAMAN,
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Esther 3:1; etc. On pourrait donner pour épigraphe à l'histoire de cet homme, ces paroles du sage:
«L'orgueil marche devant l'écrasement.» Proverbes 16:18. Il était fils d'Hammédatha, et surnommé
Agagien, ce qui a fait croire à quelques-uns qu'il était Hamalécite, descendant des rois Agag; cette
épithète n'a cependant pas une signification aussi absolue, et pourrait n'indiquer qu'un lieu de naissance,
une simple parenté ou même une fonction. La tradition qui fait Haman macédonien ne peut être ni
prouvée ni démentie. Ce favori parvenu, qui ne devait peut-être son élévation qu'à un caprice de son
maître, occupait le premier rang à la cour de Perse; il était le premier de tous les seigneurs, et n'avait au-
dessus de lui que le roi. La foule se prosternait devant lui, les seigneurs lui vendaient hommage, son
amour-propre était satisfait; mais un homme, un seul, refusait de lui accorder les marques d'honneur
auxquelles il avait droit de par le roi, et cet homme c'était un étranger, un Hébreu, Mardochée. On ne
pouvait répandre trop de sang pour venger une pareille injure; sacrifier Mardochée n'eût pas valu la
peine, il fallait la ruine de la nation tout entière à laquelle appartenait le coupable; Haman jeta les sorts et
trouva que le douzième mois était celui auquel il conviendrait de faire le carnage. Il parla de la chose au
roi, qui n'y entendait rien; il lui représenta que ce peuple d'esclaves dispersés dans ses états était un
peuple de rebelles, vivant sous des lois particulières, et soumis de cœur à un autre roi: il fit surtout
résonner à ses oreilles dix mille talents d'argent qu'il remettrait dans les caisses du royaume s'il était
autorisé à publier le décret d'extermination. Dix mille talents! le roi se hâta de les gagner, il n'eut pour
cela qu'à ôter sa bague et la remettre au bourreau. Mais le Juif avait eu connaissance de cette Saint-
Barthélemy que les païens voulaient donner à son peuple; il en avertit la reine sa parente, et celle-ci
résolut, avec l'aide de Dieu, d'anéantir ce projet en anéantissant celui qui l'avait formé. Haman fut invité à
un festin par Ester, et cette invitation fut suivie d'une seconde pour le jour suivant. Son cœur bondissait
d'orgueil au sortir du palais, quand la vue de Mardochée vint lui rappeler que, seul dans tout le royaume,
ce malheureux refusait de faire son bonheur, en lui refusant ses hommages: il se fit violence pour cacher
son humeur, et s'en fut raconter à sa femme et à ses amis les joies et les honneurs de sa journée. Tout cela,
disait-il, ne me sert de rien pendant que je vois Mardochée, ce Juif, assis à la porte du roi. La femme et les
amis du favori pensèrent qu'un gibet de 50 coudées (25 mètres) satisferait à ce qu'Haman pouvait
regretter, et l'on décida que la mort de Mardochée préluderait à la destruction de sa race. Le lendemain
Haman devança l'heure du festin pour aller au palais demander la permission de faire pendre son
superbe ennemi, mais le roi le prévint: «Que faudrait-il faire à un homme, dit-il, que le roi prend plaisir
d'honorer?» Haman, ne doutant pas que ce ne fût une nouvelle galanterie que le roi lui préparait, et sur
500