traduisent l'hébreu Lahenah par absinthe, tandis que les versions grecques d'Alexandrie lui substituent le
nom des choses représentées. Ainsi, Deutéronome 29:18, elles traduisent absinthe par amertume; Jérémie
9:15, par nécessite; 23:15, par douleur. Les idolâtres sont représentés, Deutéronome 29:18, sous l'image
même d'une racine qui produit de l'absinthe, cf. Hébreux 12:15. La Bible lui compare aussi les attraits
d'une femme de mauvaise vie, Proverbes 5:4; les juges iniques, Amos 5:7. 6:12; Jérémie 9:15; 23:15, les
souffrances et les tribulations, Lamentations 3:15,19. Quelques savants pensent, mais sans raison, que la
plante mentionnée dans la Bible n'est pas l'absinthe ordinaire, mais l'absinthium santonicum, ou chiha
des Arabes, qui croît librement et sans culture dans les plaines de la Palestine.
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ACACIA,
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— Voir: Sittim (bois de).
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ACCAD,
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ville bâtie par Nimrod au pays de Sinhar, Genèse 10:10. Il faut la chercher en Babylonie ou en Assyrie. Les
Septante lisent Arcad, ce qui a fait penser à Bochart qu'elle était située aux environs du fleuve Argade,
dans la Sittacène.
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ACCOUPLEMENTS
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hétérogènes. Il était défendu aux Hébreux d'allier, dans le cours de leur vie et dans les affaires les plus
ordinaires, les choses qui ne devaient pas naturellement aller ensemble, Lévitique 19:19; Deutéronome
22:9 et suivant. Ils ne pouvaient pas, en particulier:
1.
porter des habits faits d'étoffes différentes, de laine et de lin ensemble (demi-laine);
2.
semer dans un même champ deux sortes de graines différentes;
3.
atteler à la charrue deux animaux différents, un âne et un bœuf;
4.
accoupler pour la propagation des bêtes d'espèces différentes qui auraient produit des animaux
neutres et bâtards, des mulets.
L'Écriture n'explique nulle part la cause de cette défense, et les Juifs eux-mêmes ne paraissent pas l'avoir
comprise d'une manière plus claire. Mais l'idée qui se présente le plus naturellement à l'esprit, et qui est le
plus conforme à l'ensemble des dispositions mosaïques, c'est que le législateur voulait, en défendant
l'union de choses étrangères, inculquer toujours plus fortement au peuple à part l'horreur des alliances
étrangères, soit avec les Égyptiens qu'ils venaient de quitter, soit avec les Cananéens qu'ils allaient
rencontrer, et avec lesquels ils ne devaient se rencontrer que pour les déposséder et les extirper. La
semence sainte allait se trouver sur le même sol que la semence maudite: ils devaient avoir horreur de cet
alliage, de ce mélange qui les souillerait; ils devaient l'empêcher par l'extermination du mal.
La défense d'accoupler des animaux d'espèces différentes se comprend mieux que les autres. Pervertir en
effet le cours de la nature pour essayer de produire ce que Dieu n'a pas créé, forcer ou favoriser une
marche différente de celle qui est établie, et faire des monstres, était une pensée qui devait répugner déjà
au simple sens moral et religieux, et provoquer des mesures préventives; en outre, et a fortiori, cette
interdiction disait le dernier mot sur le crime de la bestialité si fréquent parmi les anciens païens, et que le
législateur n'a pas même osé nommer; ce crime, la plus grande des monstruosités morales, était banni
même de la loi, comme le parricide l'était des lois de Solon.
— Du reste il n'était pas défendu d'acheter et de nourrir des mulets, et les Israélites en faisaient venir
pour leur usage des pays étrangers.
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