Page 193 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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Boucles pour le nez. Elles sont mentionnées Proverbes 11:22; Ézéchiel 16:12; Ésaïe 3:21, peut-être aussi
Exode 35:22. C'était l'une des parures les plus chères aux Orientales des temps anciens.
— Voir: Genèse 24:22,47.
Aujourd'hui encore elles en portent suspendues tantôt à la narine droite, tantôt à la narine gauche,
rarement à la cloison du nez. Ces boucles sont d'or ou d'ivoire, incrustées de perles; elles ont 6 à 9
centimètres de diamètre, quelquefois davantage, et elles tombent jusque sur le bas du visage. Tavernier
raconte des femmes de Bagdad qu'elles se percent les narines de bonne heure; quant aux Arabes, elles ne
percent que la paroi médiate, dans laquelle elles font passer une bague de l'épaisseur d'un tuyau de
plume, mais creuse intérieurement, soit pour économiser la matière, soit pour les rendre plus légères; il y
a de ces bagues si grosses que le poing d'un homme y passe facilement. Ce même usage se retrouve
également en Amérique, chez les Indiens du Nord et chez les Péruviens. On passait aussi des anneaux
dans les narines d'animaux sauvages que l'on voulait apprivoiser ou dompter, ou de gros poissons que
l'on voulait conserver captifs dans leur élément (comme l'on fait encore des buffles et des ours). Job 40:21;
cf. 2 Rois 19:28; Ésaïe 37:29; Ézéchiel 29:4; 38:4.
Quant à des anneaux pour les pieds, il n'en est parlé dans l'Ancien Testament que Ésaïe 3:16 et suivant.
On les portait au-dessus de la cheville; ils étaient de bois, de corne ou de métal, et construits de manière à
faire entendre à chaque pas un clapotement plus ou moins harmonieux, et coquet plutôt qu'agréable. De
petites chaînettes retenaient l'un à l'autre les anneaux des deux jambes, ce qui gênait la marche et
accoutumait les femmes à faire de petits pas gracieux, délicats et embarrassés.
Les bracelets ont été plus en usage encore que les différentes boucles que nous venons de nommer,
auprès des anciens Hébreux qui paraissent en avoir tous porté, hommes et femmes.
— Voir: Genèse 24:22,30,47; Ésaïe 3:19; Ézéchiel 23:42; 1 Samuel 1:10; cf. Nombres 31:50.
Ils étaient souvent extrêmement larges, et Niebuhr dit en avoir vu en Perse qui s'étendaient du poignet
jusqu'au coude; selon Pline, 28:47, ils servaient quelquefois d'amulettes, de même que les boucles
d'oreilles.
Enfin les colliers, Proverbes 3:3,22; 25:12; Ézéchiel 16:11; Osée 2:13; Cantique 4:9. Ce n'étaient pas
seulement des femmes, mais encore quelquefois des hommes, et même des guerriers, surtout parmi les
Perses et les Mèdes, qui affectionnaient ce genre de parure: toutefois cette dernière classe ne paraît pas
chez les Israélites en avoir connu l'usage. Les colliers les plus ordinaires, pour les riches, se composaient
de grains ou de perles enfilées, et descendaient souvent jusqu'à la ceinture; on en portait plusieurs à la
fois pour se distinguer: c'était une mode, comme maintenant c'en est une autre de cacher quelques-uns de
ses doigts sous des amas de bagues de toutes couleurs et de tous les goûts. On suspendait, en outre, aux
colliers diverses espèces d'ornements étrangers, des demi-lunes ou petits croissants, Ésaïe 3:18 (comme on
faisait aux chameaux, Juges 8:21), des boîtes de senteur, Ésaïe 3:20, peut-être de petits soleils et de petits
serpents, en guise d'amulettes. On peut croire aussi que les femmes portaient encore des colliers de métal,
et l'on se rappelle ce mot de Virgile:
lt pectore summo
Flexilis obtorti per collum circulus auri.
(Æneid. 5, 559)
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