Page 177 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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4.
L'Ancien Testament, 2 Corinthiens 3:14.
La Bible a toujours été divisée en plusieurs livres, mais la division par chapitres et versets est d'origine
assez récente. Il paraît, d'après Clément d'Alexandrie, Athanase, et quelques autres Pères, que dans les
premiers temps du christianisme, les saintes Écritures étaient divisées en courts paragraphes, dits
parasch's et haphtar's pour l'Ancien Testament, stiques et péricopes pour le Nouveau (— Voir: Steiger.
Introduction au Nouveau Testament, p. 73 et suivant); la division actuelle en chapitres est attribuée par
les uns à Arlott, moine toscan, par d'autres, avec plus de probabilité, au cardinal Hugo de Sainte Chair,
qui vivait au treizième siècle; par d'autres enfin à Étienne Longton, archevêque de Cantorbéry, vers l'an
1250. Quant à la division par versets, elle ne fut peut-être fixée telle qu'elle est maintenant que vers l'an
1450 pour l'Ancien Testament, et vers l'an 1551 pour le Nouveau. C'est en 1450 que parut la Concordance
hébraïque du Juif Mardochée Nathan; et, en 1551, ce fut l'imprimeur genevois Robert Étienne qui divisa le
Nouveau Testament en 7956 versets; il modifia aussi la division de l'Ancien Testament, qui compta 23,205
versets.
La Bible entière se compose de l'Ancien et du Nouveau Testament; tous les livres du premier furent écrits
avant l'incarnation de notre Sauveur, ceux du second le furent tous après sa résurrection. Ceux de
l'Ancien Testament sont écrits en hébreu, sauf quelques chapitres d'Esdras et de Daniel, et un verset de
Jérémie, qui sont écrits en caldéen; ceux du Nouveau Testament sont en grec, mais d'un grec fortement
mêlé d'hébraïsmes. Il est à remarquer d'ailleurs qu'ils lurent tous écrits, les uns comme les autres, dans la
langue au moyen de laquelle ils pouvaient le mieux être compris par l'Église d'alors; ce qui montre aussi
qu'à mesure que la Bible parvient à de nouveaux peuples, il faut, par des traductions, mettre ce peuple en
état de la lire et de la comprendre; il faut qu'il y ait effectivement partout des traductions vulgates, c'est-à-
dire pour le vulgaire, pour le peuple; c'est ce que l'Église romaine a très bien compris dans le temps Où
on parlait latin. Depuis lors il y a eu, à cet égard comme à tant d'autres, une variation dans sa manière de
voir, à tel point que les mandements de quelques évêques proscrivent maintenant la Bible; quelques curés
la brûlent; M. Joseph de Maistre a pu dire: «Sans notes et sans explications l'Écriture sainte est un
POISON» (Soirées de St. Pétersbourg, T. 2, p. 343, fin du dernier entretien).
Vers le temps de notre Seigneur, les Juifs partageaient leur Bible en vingt-deux livres, selon le nombre des
lettres de l'alphabet hébreu. C'étaient:
Les cinq livres de Moïse, dits la Loi.
Treize livres des Prophètes, savoir:
1.
Josué;
2.
Les Juges et Ruth;
3.
Les deux livres de Samuel;
4.
Les Rois et les Chroniques;
5.
Ésaïe;
6.
Jérémie et les Lamentations;
7.
Ézéchiel;
8.
Daniel;
9.
Les douze Petits Prophètes;
10.
Job;
11.
Esdras;
12.
Néhémie;
13.
Ester.
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