car le besoin de respirer le ramène bientôt à la surface. Heureusement pour les habitants de ces pays
chauds, sa nourriture ne consiste qu'en plantes et herbages, autrement il serait un fléau trop redoutable; il
affectionne surtout les pois verts. Lorsqu'il sort la nuit de sa retraite, il parcourt les campagnes pour aller
à la recherche de sa nourriture; il n'est pas rare qu'il détruise un champ de blé ou de trèfle tout entier, soit
en le foulant de ses larges pieds, soit en le broutant de sa large gueule. Il ne marche qu'avec difficulté sur
la terre ferme, et lorsqu'il appréhende quelque danger, il se hâte de gagner l'eau dans laquelle il peut
déployer sa gigantesque force. Quoique paisible de son naturel, cet animal, quand il est irrité, ne craint et
n'épargne ni homme, ni animal quelconque. Sa force est extraordinaire, et lorsqu'il se voit attaqué dans
son élément, il arrive souvent qu'il renverse les canots, et autres petits bateaux, et qu'il les met en pièces
en les saisissant et les broyant entre ses mâchoires, ou en les soulevant sur son dos. Quand il élève hors
du fleuve sa tête énorme, il repousse et fait jaillir l'eau du souffle de ses narines et fait entendre en même
temps un cri perçant et fort, semblable au bruit du hennissement d'un cheval ou d'un mulet, ou au bruit
que fait une énorme porte qui tourne lourdement sur ses gonds rouilles. Les indigènes cherchent à le
prendre dans des fosses profondes, mais le prudent animal est sur ses gardes, et devine fréquemment les
pièges qu'on lui tend; et alors même qu'il est pris, il se défend avec fureur, et ne se livre qu'après avoir
rudement combattu.
— Pour l'éloigner de leurs plantations, les indigènes ne connaissent d'autre moyen que d'entretenir des
feux de distance en distance, et de battre le tambour. Plusieurs de ces traits aideront à l'intelligence de la
description que le livre de Job donne de l'hippopotame, et feront comprendre pourquoi il est représenté
comme une preuve remarquable de la sagesse et de la puissance du Créateur.
— Pour plus de détails, — Voir: le Morgenland de Preiswerk, 1838, p. 343 et suivant.
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BÉHESTÉRA,
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Josué 21:27, ville des lévites, dans la tribu de Manassé au-delà du Jourdain. Quelques-uns l'ont, à cause de
la ressemblance du nom, confondue, mais à tort, avec Botsra.
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BÉHOR,
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nom que Moïse donne au père de Balaam, Nombres 22:5. La traduction grecque l'a rendu par Bosor, ainsi
que nous le trouvons dans le Nouveau Testament, 2 Pierre 2:15.
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BEL,
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le Banal des Caldéens. Qu'adoraient-ils sous ce nom? Était-ce Nimrod leur premier seigneur, ou Bahal, ou
Pul roi d'Assyrie, ou quelque autre monarque, ou le soleil, ou toutes ces choses à la fois? C'est ce qu'il est
impossible de déterminer. Ésaïe 46:1; Jérémie 50:2; 51:44.
— Voir: Bahal.
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BÉLAH.
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1.
1 Chroniques 5:8; sq. Nous ne connaissons de ce chef rubénite que ce qui en est dit dans ces trois
versets. Il habitait d'abord dans les limites de Galaad à l'orient du Jourdain, depuis Haroher jusqu'à Néco;
mais son bétail ayant fort multiplié dans les gras pâturages de cette contrée, la famille de Bélah s'avança
vers l'orient jusqu'à l'Euphrate, se rappelant peut-être et s'appliquant certaines prophéties de Moïse qui
donnaient à la postérité d'Abraham tout le pays situé entre le Nil et l'Euphrate, Genèse 15:18;
Deutéronome 1:7. Cette hardie expédition, conforme aux mœurs antiques, exigeait dans tous les cas un
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