celui-là même qui, séduit par l'or, venait pour le maudire. Balaam ne prononce que des bénédictions; il
annonce l'étoile qui doit venir, et ses paroles mystérieuses touchant le Messie sont recueillies avec
empressement par les païens avides d'un Sauveur. Il annonce encore le bonheur et la prospérité dont
jouiront les enfants d'Israël dans la terre promise, comment ils se soumettront toutes les nations
environnantes, et celle même du roi que le faux prophète voudrait servir; il dit aussi que les Juifs seront
toujours un peuple à part qui ne se confondra pas avec les autres peuples. Puis dans le sentiment de son
péché, mais sans repentance, le malheureux s'écrie: Que je meure de la mort des justes, et que ma fin soit
semblable à la leur. Nombres 23:10. Ce désir ne fut pas exaucé, parce que Balaam demandait mal; et
quand les douze mille d'Israël se furent avancés contre Moab et contre les Madianites, cinq rois furent
tués et Balaam avec eux, Nombres 31:8. Le nom de ce faux prophète est rappelé Néhémie 13:2; 2 Pierre
2:15; Jude 11; Apocalypse 2:14; et Michée nous parle encore (6:5) d'un conseil que Balac avait pris contre
Israël, et d'une réponse remarquable que lui fit Balaam.
Cette histoire présente plusieurs difficultés dont quelques-unes sont heureusement résolues par M.
Grandpierre, dans son Essai sur le Pentateuque, d'après l'ouvrage allemand de Hengstenberg sur Balaam.
Comme on trouve dans les paroles et la conduite du faux prophète un mélange d'erreur et de vérité, il est
probable qu'il y avait aussi dans son origine quelque chose de louche; il est à la fois juif et païen. Nous
sommes plutôt disposé à croire qu'il était Hébreu de naissance, et que, toujours poussé par la cupidité et
l'ambition, il a préféré mettre ses dons et ses lumières au service du plus offrant. La Caldée était pour lui
un meilleur terrain que le désert du voyage, et il ne risquait pas d'y rencontrer un Moïse. Comme les
prophètes, il était quelquefois maître de son inspiration; il ne le fut pas toujours: il dut obéir quand Dieu
ordonna. Le discours de l'ânesse a égayé bien des incrédules, mais ce n'est pas une preuve; le fait n'est pas
plus extraordinaire que bien d'autres, et ne demande pas d'explications.
— Son histoire est racontée Nombres 22 à 24.
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BALAC,
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fils de Zippor, roi des Moabites. Effrayé de voir sur ses frontières ces Israélites dont la réputation
belliqueuse et conquérante était parvenue à sa connaissance par la défaite de Sihon et de Hog, il sentit la
nécessité de s'appuyer sur un secours puissant et eut recours à Balaam. C'est donc par des malédictions
qu'il voulait préluder à cette guerre; mais le refus de Balaam, et la prophétie solennelle qu'il prononça
sous l'impulsion du Saint-Esprit détournèrent Balac de son premier dessein. Les Moabites cependant,
comme les Hammonites, n'avaient rien à craindre de l'approche d'Israël, Deutéronome 2:9; mais la terreur
de ces peuples n'en était pas moins légitime, puisqu'ils ne connaissaient rien, ni des plans de Dieu, ni des
desseins des Israélites.
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BALADAN,
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2 Rois 20:12; Ésaïe 39:1, père de Mérodac-Baladan, q.v.
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BALATH-BÉER, ou Bahal,
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Josué 19:8; 1 Samuel 30:27, ou Bahal, 1 Chroniques 4:33, ville des Siméonites, située probablement vers les
frontières sud-ouest du territoire appartenant à cette tribu. Elle est encore appelée Rama du midi, et peut-
être aussi n'est-elle autre que cette Ramoth à laquelle David envoya une partie des dépouilles enlevées
sur les Hamalécites.
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BALEINE.
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