— D'autres, également à cause du passage des Chroniques, ont pensé aux Indes Orientales, et ils
s'appuient sur son rapprochement de Scéba, Psaumes 72:10; mais, outre que dans ce verset le
rapprochement peut n'établir qu'un contraste, ce que le texte rend assez probable, l'embarquement de
Jouas à Joppe, Jonas 1:3, suffit à renverser cette opinion. L'hypothèse la plus généralement admise, parce
que c'est celle qui présente le plus de preuves et soulève le moins d'objections, voit dans la Cadix
moderne, dans le Tartessus des anciens, le Tarsis des Hébreux et des Phéniciens. Le vieux Emporium
Tartessus, situé au-delà des colonnes d'Hercule, dans la partie sud-ouest de l'Espagne, non loin de
l'embouchure du Bétis (Guadalquivir, le grand fleuve), offrait dans son voisinage d'abondantes mines
d'argent, et, comme le nom de Tartessus désignait l'ensemble des colonies phéniciennes de cette contrée,
il est probable que le nom de Tarsis avait aussi, pour les Hébreux, une signification générale. Cette
identité de lieu est appuyée d'abord sur l'identité de nom, plus frappante en hébreu avec la prononciation
araméenne; puis, sur le fait bien connu que la partie sud-sud-ouest de l'Espagne, particulièrement
Tartessus, était le principal lieu de commerce des Phéniciens, qui en rapportaient à chaque voyage de
riches trésors; enfin, sur ce que tous les produits mentionnés dans Ézéchiel et Jérémie s'y rencontraient.
L'Espagne renfermait d'abondantes mines d'or et d'argent, ces dernières dans le voisinage de Tartessus;
on y trouvait du plomb, au dire de Pline, et l'airain y était apporté des Îles Britanniques, pour être de là
transporté sur les marchés de l'Asie par les vaisseaux de Tyr; il parait même que la contrée renfermait de
l'airain, et ce métal y était si abondant qu'on s'en servait pour les constructions.
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TARTA, 2 Rois 18:17, lieutenant de Sanchérib, et l'un de ceux qui accompagnèrent Rabsaké à Jérusalem.
On ignore si c'est le même que Tartan qui, sous le règne de Sargon, assiégea et prit Asdod pour le compte
de son maître, Ésaïe 20:1. Gesenius l'affirme.
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TARTAC
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(Tharthak), 2 Rois 17:31, idole des Haviens. D'après les rabbins, elle aurait eu la figure d'un âne. On
suppose que c'était un mauvais génie, le dieu des ténèbres, qui, dans le système de l'astrologie assyrienne,
serait représenté par les planètes de malheur, Mars ou Saturne. Son nom même, en langue pehlvi, signifie
épaisses ténèbres, ou héros des ténèbres.
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TARTAN,
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— Voir: Tarta.
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TATOUAGE.
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On en trouve quelques traces dans l'antiquité; quelquefois les esclaves portaient, gravé sur le corps, le
nom de leurs maîtres; les soldats, celui de leurs chefs, ou tel autre signe caractéristique; les idolâtres, le
nom ou l'image de leur idole, et quelques auteurs ont cru voir des allusions à cet usage dans Ésaïe 44:5;
Zacharie 13:6; (?) Galates 6:17; Apocalypse 13:16; 14:1. II ne faut pas confondre avec le tatouage
proprement dit les signes de reconnaissance ordinairement imprimés par le feu aux criminels, aux
prisonniers de guerre, aux esclaves, ni les incisions que les anciens se faisaient en signe de deuil, Jérémie
16:6; 41:5; 47:5,8,37, et qui étaient sévèrement interdites aux Israélites, comme un acheminement à
l'idolâtrie, Lévitique 19:28; Deutéronome 14:1. Quant aux incisions des prophètes de Baal, 1 Rois 18:28,
elles appartenaient à leur culte, et constituaient un moyen apparent de contraindre la divinité à se
montrer.
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TATTENAÏ
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