ville bâtie par les Benjamites, 1 Chroniques 8:12, et habitée par eux après l'exil, Néhémie 11:35. Dans ces
deux passages elle est immédiatement précédée du nom de Lod (Lydde), cf. aussi Esdras 2:33; Néhémie
7:37, ce qui fait penser qu'elle était située dans son voisinage, et que la vallée d'Ono était une continuation
de la plaine de Saron.
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ONYX.
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1.
C'est ainsi que saint Jérôme, nos versions et beaucoup d'autres, de même que Michaélis,
Eichhorn, etc., traduisent l'hébreu shoham, Genèse 2:12; Exode 28:9; Job 28:16; Ézéchiel 28:13. Onkélos et
les autres targummim le rendent par béril, de même que les Septante; Reland et Calmet le traduisent par
émeraude. Tout ce qu'on peut dire sur cette pierre n'est qu'incertitude et hypothèse. L'onyx est une espèce
d'agathe rayée de blanc et de noir, et comme le blanc tire sur l'ongle, on lui a donné le nom d'onyx ou
ongle. L'onyx était la onzième pierre du pectoral du grand-prêtre: sur deux pierres d'onyx étaient gravés
aussi les noms des douze tribus. Par extension, le nom d'onyx a pu signifier un vase ou flacon de cette
matière, comme dans ces paroles si connues d'Horace, nardi parvus onyx.
2.
Le même mot est employé dans un autre sens, et comme traduction de l'hébreu shehheleth,
Exode 30:34. Saint Jérôme d'après les Septante le rend par ongle aromatique; d'autres par laudanum;
d'autres, comme Bochart, par bdellion. L'onyx marinus, blatta Byzantia, est un coquillage univalve
semblable au poisson à coquille nommé purpura: le nom d'onyx lui a été donné à cause de la couleur de
sa coquille, qui ressemble à la teinte, rosaire de l'ongle. On le pêche dans les marais de l'Inde où croît le
spica nardi dont cet animal se nourrit, et c'est ce qui rend son écaille si odorante: on va recueillir ce
coquillage, lorsque la chaleur a desséché les marais: les Indiens, les Perses et les Arabes en font l'un des
ingrédients principaux d'un parfum extrêmement estimé. Le meilleur onyx se trouve dans la mer Rouge;
il est blanc et gros: le babylonien, au dire de Dioscoride, est moins estimé; il est noir et plus petit.
3.
Yahalom, Exode 39:10; Ézéchiel 28:13;
— Voir: Sardonyx.
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OPHIR,
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pays compté, Genèse 10:29, parmi les Joktanides (qui habitaient pour la plupart des districts de l'Arabie),
et à destination duquel Salomon faisait partir, des ports édomites, des vaisseaux qui ne revenaient qu'au
bout de trois ans, chargés d'or, de poudre d'or, de pierres précieuses, d'argent, de singes, de paons, et de
bois précieux, 1 Rois 9:28; 10:11; cf. 22:49. L'or d'Ophir était regardé comme le plus pur et le plus fin qui
existât, Job 28:16; Psaumes 45:10; Ésaïe 13:12.
Les interprètes sont loin d'être d'accord sur la contrée désignée sous le nom d'Ophir, et il est difficile de se
prononcer au milieu des différentes opinions, qui s'appuient toutes sur des arguments plausibles, mais
dont aucune ne peut offrir de preuve décisive.
Quelques-uns ont cherché Ophir en Amérique, et notamment dans l'île nommée Espagnole (Haïti) par
Colomb; on sait qu'en parlant de l'or de cette île il avait coutume de dire qu'il avait trouvé l'or d'Ophir.
D'autres prennent Ophir pour le Pérou. Cette manière de voir, quelque peu anticipée, n'a guère pour
partisans que les Jésuites ses auteurs, Postel, Genébrard, Vatabre. Elle s'appuie sur l'abondance de
certaines mines d'or de l'Amérique, et sur la supposition que la flotte qui partait pour Ophir, faisait en
même temps le voyage de Tarsis (Cadix), et franchissait le détroit de la Méditerranée.
D'autres pensent qu'Ophir désigne l'Arabie, et ils présentent deux arguments; le premier est tiré du fait
qu'Ophir est compté au milieu des fils de Joktan qui ont occupé l'Arabie, mais il n'y a rien là de concluant,
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